Du remue-ménage

Readers’  Response/Opinion

La crise économique s’amplifie à travers le monde. Aucun continent n’est épargné. L’Europe, jadis le fleuron même de la haute finance, est le lieu le plus touché. De ce fait, des pays autrefois puissants de par leur situation économique, se retrouvent de nos jours dans de beaux draps. Les Etats-Unis, à cause des fraudes massives au niveau de ses banques les plus réputées, se sont également retrouvés dans un gouffre financier inconnu et inégalé.

Les deux pays les plus féroces de l’Asie – la République Populaire de Chine et l’Inde – ont eux aussi senti que ce problème financier gagnait leur rivage. Leurs dirigeants ont vite réagi et ont changé de stratégie économique afin de résister à une descente aux enfers, notamment en ce qui concerne le taux de croissance.

Que peut faire Maurice dans cette conjoncture? Rien du tout, ou si peu, surtout que le pays dépend en majeure partie de l’Europe pour ses exportations. Autre point faible de notre pays: 44 ans d’indépendance et nous dépendons excessivement et massivement sur l’importation de nos denrées alimentaires de base. Cela creuse inévitablement le déficit budgétaire et les dettes continuent de s’accumuler d’une façon très inquiétante. Regrettable de constater aussi que durant cette longue période d’indépendance, avec divers chefs de partis politiques à la tête de chaque gouvernement, personne n’a pu corriger cette anomalie qu’est… Consommer trop de produits de l’importation au lieu de…. Consommer mauricien. Et nous pouvons même croire que cette mentalité ne changera pas de si tôt car aucun programme d’envergure dans ce sens n’existe à l’horizon.

Un autre point faible de notre système est le retard cumulé dans la mise en opération du projet de faire de Maurice un pont entre l’Asie et l’Afrique. Rien de concret jusqu’ici sinon quelques timides tentatives du secteur privé à investir dans certains pays africains. Sur le plan intérieur, les affaires ne sont guère florissantes. Le gouvernement est-il au bout de ses forces? Des dossiers urgents et d’actualité s’entassent sur la table, pour ne pas dire rangés au fond des tiroirs. La préoccupation majeure devrait être le budget 2013 qui devrait être présenté au début même du mois prochain. Est-ce le cas ?

Dernier en date : le rapport du PRB, concernant les augmentations salariales pour le secteur public. Travaillé au cours de ces dernières cinq années, le PRB 2012 n’a pas attendu longtemps pour connaître un triste sort. Rejet total du rapport par pratiquement tous les syndicats des employés du ‘Civil Service’. La perception est que les fonctionnaires occupant les ‘top posts’ dans la hiérarchie du service public ont été grassement servis. De ce fait, les fonctionnaires au bas de l’échelle et même ceux tombant dans une autre catégorie comme médecins, enseignants, infirmiers, etc., crient au scandale, considérant qu’ils n’ont reçu que des miettes.

Alors qu’il assurait la suppléance au poste de Premier ministre, le ministre Baichoo a tenté de calmer le jeu le semaine dernière, en affirmant que d’ici fin février le ‘Errors & Ommission Committee’ devrait régler tous les problèmes en litige. Corriger en deux mois ou presque ce que le PRB a pris cinq années pour finaliser ! Le ministre de l’Education, Vasant Bunwaree, a lui jeté l’huile sur le feu en déclarant publiquement que le corps enseignant – tant au niveau secondaire que primaire – a été mal servi.

Il reviendra au Premier ministre de délier ce nœud gordien. Le pays attend son retour avec impatience. Il se pourrait même que le PM demande à son ministre des Finances de revoir sa stratégie concernant les diverses taxes imposées par l’Etat pour subvenir aux besoins des dépenses excessives et exorbitantes que connaît le fonctionnariat public mauricien. Parmi, la fameuse cagnotte de Rs 4.1 milliards pour payer – selon les recommandations du PRB – les augmentations e une seule tranche en janvier 2013. Il y aussi le boni de fin d’année qui touche tous les secteurs en général.

Véritable remue-ménage.

I.A.R.

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