“Ramgoolam n’est pas l’otage du MSM…

Interview Me Anil Gayan

… il y a certes un ‘deal’ entre eux, mais le maître du jeu reste Navin Ramgoolam » 

Affaire First City Bank : SAJ ainsi que son ministre des Finances d’alors Paul Bérenger pourraient se sentir visés.


La visite du Président singapourien dans notre République nous oblige à nous interroger sur l’image que nous souhaitons projeter de nous-mêmes de manière collective sur le plan international. Aussi, cette semaine, nous avons interrogé Me Anil Gayan sur la manière dont l’ICAC traite le dossier Medpoint, le rôle du Premier ministre dans le combat contre la corruption et l’instauration de grands principes tels que la bonne gouvernance, la transparence, la méritocratie et l’égalité des chances. Les autres acteurs du système avec la ‘caponnerie’ d’une majorité de citoyens et le traitement des informations par les médias seront aussi considérés. 


Mauritius Times : Ça fait des semaines déjà que l’ICAC mène son enquête sur l’affaire Medpoint, et la liste des fonctionnaires à être interrogés s’allonge de semaine en semaine. Là, on est toujours à l’étape du Project Plan Committee. Qu’est-ce qui se passe à votre avis ? La Commission anti-corruption prend-elle ses précautions ou s’agit-il d’autre chose ?  

Me Anil Gayan : A mon avis, la Commission est en train de faire une enquête approfondie et s’évertue à ne laisser aucune « loophole ». J’espère que c’est de cela qu’il s’agit et qu’on n’est pas en train de laisser traîner l’affaire pour faire oublier tout ce qui s’est passé. Toutefois, on n’a aucune raison de douter de l’intégrité de l’ICAC en ce qui concerne cette enquête. Il y a plusieurs personnes qui sont impliqués dans cette affaire et il faudra donc attendre la conclusion de l’enquête pour porter quelque jugement par rapport à la gestion de l’enquête elle-même par l’ICAC et aussi par rapport aux résultats de l’enquête. Les gens se demandent si cette enquête aboutira à quelque-chose… Mais déjà, à lire ce que nous rapportent les journaux, il n’y a pas de doute qu’il existe des zones d’ombre qui sont très inquiétants… 

* Par exemple ?  

Par exemple, la date à laquelle la transaction s’est faite. Je crois que c’est quelque chose de très intrigant lorsqu’on sait que la fonction publique fonctionne au ralenti à la veille des fêtes de fin d’année, alors que dans ce cas précis, il semblerait qu’il y avait des gens vraiment déterminés à conclure le ‘deal’ et de faire signer toute la paperasse avant que la nouvelle loi n’entre en vigueur. Ce qui laisse croire qu’il y a eu beaucoup personnes qui se sont concertées pour arriver à cette fin. Mais il faut aussi se dire qu’il y aurait aussi eu des têtes qui se sont concertées pour rédiger la loi de la façon dont elle a été présentée pour être votée à l’Assemblée. Ce qui me pousse à croire, qu’au-delà de la simple question de quelques millions de roupies, il y aurait tout un système, un réseau en place et à l’œuvre qui servirait à manipuler tout le mécanisme de prise de décision au niveau du gouvernement, ce qui, à mon avis, est très inquiétant. 

* Cela, depuis des années, sans doute ? 

Je ne sais pas, mais il me semble qu’il existe aujourd’hui une opacité généralisée en ce qui concerne la prise de décisions alors que tout le monde parle de bonne gouvernance, de transparence, de combat contre la corruption. Cependant, il paraît que des choses se font de telle manière que tous ces grands principes sont occultés au moment de la prise de décision au sein du gouvernement.  

* Comment enlever cette opacité, Me Gayan ? 

Je crois que c’est au Premier ministre que revient la responsabilité d’y mettre bon ordre. Il peut le faire s’il veut vraiment y mettre bon ordre car il détient le pouvoir de le faire. Mais il faut qu’il donne des instructions pour faire passer cette « Freedom of Information Act ». Il est absolument nécessaire d’avoir accès aux informations. L’absence d’information ou le fait de restreindre l’accès à l’information ne sert qu’à alimenter le doute, le soupçon. Il faut absolument que quelque chose se fasse au Bureau du Premier ministre pour régler ce problème, sinon vivement la déchéance des institutions et de la fonction publique. Au rythme où vont les choses, on a l’impression qu’on est en train de construire à Maurice une nation de corrompus potentiels ; chaque bébé qui va naître demain se retrouvera au sein d’une société opaque. Est-ce de cela qu’on veut ? Lors de sa visite chez nous, le Président de Singapour a parlé des grands principes qui ont été à la base du succès de son pays : combat contre la fraude et la corruption, respect de la méritocratie, de l’égalité des chances, etc. On se gargarise de ces grands principes à Maurice ; on en parle mais on n’agit pas. Ce qui m’amène à constater l’existence de deux sociétés à Maurice : l’une qui se croit ou prétend être le propriétaire du gouvernement et du pays, l’autre qui se trouve dans le camp opposé. Ce qui fait qu’on ne réfléchit pas et on n’agit pas en tant que membres d’une seule nation.

Le Premier ministre se doit d’agir ; il peut donner des signaux. C’est à lui de voir s’il souhaite agir, mais je crois qu’il a une responsabilité envers le pays et la nation, celle de mener à bon port la bonne gouvernance à tous les niveaux. Ce qu’on voit aujourd’hui n’est pas le reflet de la bonne gouvernance. 

* Agir sans mettre en péril son alliance… difficile à accomplir, vous ne pensez pas ? 

Je crois que même son alliance sera vu d’un bon œil s’il agit comme il se doit et dans le sens qu’on attend de lui. Parce que je ne crois pas que tout le monde au sein de son gouvernement soit corrompu. Il y a certes des gens qui sont là pour faire de l’argent, mais il appartient au Premier ministre de donner le signal qu’on ne vient pas au gouvernement pour faire du fric ; on est là pour travailler dans l’intérêt du pays. On ne doit pas utiliser l’appareil du gouvernement comme un instrument pour s’enrichir personnellement. Et il faut qu’il condamne par tous les moyens, directs ou indirects, tout ministre ou parents de ministre qui s’enrichissent aux dépens des contribuables.  

* Avez-vous été surpris d’apprendre que la déclaration des avoirs des élus reste, depuis 2002, dans les tiroirs de l’ICAC ? Ce qui fait que les avoirs des élus n’ont pas été rendus publics en raison des ambiguïtés dans la ‘Declaration of Assets Act’ (l’ICAC n’étant pas tenue d’envoyer la dite déclaration au Président du l’Assemblée nationale). Il semblerait que la non-publication des avoirs des élus et les ambiguïtés dans la loi ont échappé à l’attention de nos honorables Membres du Parlement, n’est-ce pas ? 

Avant la promulgation de la loi par rapport à l’ICAC, les députés devaient consigner au Speaker la déclaration de leurs avoirs au Clerk de l’Assemblée. Par la suite, cette déclaration devait se faire auprès de l’ICAC. J’estime que ce n’était pas une bonne démarche, il aurait mieux fallu, à mon avis, maintenir la pratique qui avait cours auparavant. Si nous avions une « Freedom of Information Act », n’importe qui pourrait avoir accès aux déclarations des avoirs de tous ceux qui ont été élus à partir de 2002, l’année de la promulgation de la loi sur l’ICAC, et de suivre l’évolution au fil des années de ces avoirs. Je ne vois aucun mal à ce que les membres du public puissent avoir accès à de telles informations.  

* Mais c’est surprenant que la non-publication des avoirs des élus et les ambiguïtés dans la loi ont échappé à l’attention des parlementaires depuis tout ce temps là… 

Il faut revenir à l’historique de l’affaire : il n’y avait auparavant aucune exigence de déclaration des avoirs ; on a fait un premier pas dans la bonne direction, ce qui a donné lieu à la toute première ‘declaration of assets’ par les parlementaires. On pourra sans doute améliorer le système, mais il ne faut pas tout condamner non plus.  

* L’opinion a été émise à l’effet que la déclaration des avoirs devrait aussi comprendre les hauts fonctionnaires de l’Etat, du judiciaire, des responsables des entreprises de l’Etat ainsi que ceux du privé – et cela auprès de la MRA qui est mieux équipée pour cerner les sources des revenues des élus et des hauts cadres du public et du privé. Qu’en pensez-vous ? 

Personnellement, je pense que tous ceux qui occupent un poste de responsabilité, que ce soit dans le service civil ou dans les corps paraétatiques ou même dans le secteur privé, devraient déclarer leurs avoirs ainsi que ceux de leurs familles. C’est absolument nécessaire, à mon avis. Mais je ne crois pas que cette déclaration devrait se faire auprès de la Mauritius Revenue Authority, ce n’est pas le rôle de la MRA d’être le « custodian » de ces données. Je pense qu’on peut mettre en place un système qui va permettre de consulter ces données « online »… Pourquoi pas, après tout, si on n’a rien à cacher ? 

Au-delà de la déclaration des avoirs par ceux ayant le devoir de le faire, je crois qu’il faut aller plus loin : il faut que ces responsables déclarent leur appartenance à toutes les sociétés et aux clubs auxquels ils appartiennent parce que très souvent des décisions sont prises non pas sur la base des « merits of the case » mais pour d’autres raisons – comme l’appartenance à la franc-maçonnerie ou à tel club ou à telle ou telle ethnie, ce qui peut favoriser des passe-droits. Si on souhaite créer une autre société, il faut qu’on arrive vraiment à réfléchir et agir à partir d’aujourd’hui sur les moyens de créer un nouveau modèle de société, redonner confiance dans nos institutions et faire de sorte que quiconque se trouve dans une position de responsabilité ne puisse magouiller ou agir contre l’intérêt public parce qu’il est tenu de déclarer ses intérêts ou ses avoirs. Sans doute les dispositions concernant les délits de « money laundering » à travers les banques et les institutions financières nous permettent de prévenir dans une grande mesure les transferts d’argent ou les délits de corruption au niveau institutionnel, mais cela peut toujours se faire autrement.  

* Qu’est-ce qui vous fait croire que l’appartenance dans certaines sociétés ou autres clubs donnerait lieu à des passe-droits ? 

Ecoutez, je n’y vois aucun inconvénient dans la déclaration d’appartenance à telle ou telle société. Où en est le mal ? Je prends un exemple : l’allocation des contrats au niveau d’un corps paraétatique. N’y a-t-il pas lieu pour le responsable de cette institution de déclarer son appartenance à un club quelconque, alors qu’il se trouve qu’il y a parmi les « bidders » des membres du même club ? Alors, déclarez votre appartenance, comme cela se fait ailleurs ! Aux Etats-Unis, c’est encore pire : pour que quelqu’un puisse accéder au poste de juge, par exemple, il est au préalable testé, examiné et questionné par un comité du Sénat. A Maurice, il n’y a aucun moyen de tester les gens. Et si on veut adopter le modèle singapourien, commençons par établir un système pour tester les gens et qu’on les recrute sur la base de mérite et rien d’autre, que ce soit l’appartenance à telle groupe ethnique ou à telle société, club ou association. Aujourd’hui, il me semble que ce qui importe, ce n’est pas « qui-tu-sais » mais « qui-te-connaît »…  

* N’avez-vous pas le sentiment qu’il n’y a pas lieu pour nous de « reinvent the wheel » pour aller dans le sens que vous préconisez, mais que c’est l’absence de volonté politique qui fait défaut ? 

Tout à fait. Les grands principes sont là, et on en fait état tous les jours. On n’a qu’à consulter la « Public Service Commission Act » pour observer que le recrutement doit avoir lieu sur la base de mérite. Tant mieux. Je souhaite que tel soit effectivement le cas. Le problème à Maurice, c’est que nous sommes balkanisés et chacun cherche refuge à l’intérieur de son groupe ou revendique des privilèges sur la base de son appartenance à un groupe. Tout est revendiqué au fait sur la base d’une appartenance marginale.  

Je suis très peiné par ce qui est arrivé à M. Sahadew des Coopératives, mais j’aurais souhaité que toute initiative visant à réclamer que la lumière soit faite sur cette affaire provienne des associations syndicales, non pas par un groupe auquel appartenait M Sahadew sur le plan de la communauté. Si M. Sahadew a effectivement été victime d’un quelconque « harassment », c’est probablement vrai dans d’autres cas aussi. Allons donc vérifier s’il y a un manquement dans le système et comment corriger cela sans pour autant se retrancher dans des automatismes qui sont d’un autre âge.  

* Vous parliez auparavant de délits de corruption. Il est probable que les conséquences de l’affaire Medpoint pourraient constituer une « blessing in disguise » du fait que les fonctionnaires pourront dorénavant dire non aux directives politiques qui seraient contre l’intérêt public…

Je vois difficilement un fonctionnaire tenir tête à son ministre… si ce dernier tient à accomplir telle ou telle chose. Le système le permet, et si le fonctionnaire tient tête, il sera forcément transféré dans un autre département ; il pourrait se mettre en tête qu’il n’aura ni promotion, ni mission à l’étranger, ou il pourrait penser que ses enfants seront « victimisés », persécutés ou marginalisés… Ce fonctionnaire va bien réfléchir et penser à tout cela avant de tenir tête au ministre. Posez-vous la question : combien de fonctionnaires y a-t-il capables de tenir tête au ministre avec le courage nécessaire ? Je n’en connais que deux ou trois personnes… Ce n’est pas pour dire que les autres sont moins capables ou moins compétents ou n’ont pas les moyens… Il y a une certaine frayeur, une ‘caponnerie’ qui s’est installée, et qui, comme le grain de sable, est venue tout dérailler dans le pays. On a peur de ce qui peut arriver à soi-même. On pourrait bien faire, mais on a peur car cela risque d’avoir des conséquences néfastes. Donc on s’abstient de bien faire, d’agir comme il le faudrait ! On a peur de l’Etat… mais il y a aussi le contrôle et la mainmise des médias non seulement officiels mais aussi privés – qui peuvent tout assassiner sur le plan professionnel. Tout cela fait peur. 

* Mais quelle est, selon vous, la solution à cet état de choses ?  

La solution… j’en ai eu l’occasion d’en parler avec des gens dans les dîners et autres rencontres sociales, et j’entends les mêmes sons de cloche à chaque fois. Les gens vous disent la même chose, ils sont d’accord sur la cause du mal, mais ils ne sont pas prêts pour descendre dans la rue et réclamer des réformes ou un changement… comme c’est le cas en Inde, en Afrique, en Tunisie, ou en Egypte. Ça, nos compatriotes mauriciens ne vont pas le faire. Les plus grands politiques à Maurice se trouvent dans les salons ; là on a toutes les solutions aux problèmes du pays, mais ceux qui sont dans les salons ne descendront pas dans la rue. Et, si on ne descend pas dans la rue, rien ne va se faire, rien ne va changer. Au fait, les gens se trouvent dans une situation de confort matériel, il faut reconnaître qu’il y a beaucoup d’argent dans ce pays. Les gens ont beaucoup d’argent, ce qui fait que les augmentations de prix ne les dérangent pas outre mesure ces gens-là ; ils vont protester dans un premier temps et puis c’est aussitôt oublié. Les problèmes de gouvernance ne les concernent pas ; ça ne les concerne que lorsqu’ils subissent les foudres des autorités… et là ils sont révoltés. Ce qui arrive à Monsieur X ou Madame Y ne les concerne pas. 

Je garde confiance toutefois dans les jeunes ; j’espère qu’ils vont se ressaisir et comprendre qu’il faut façonner un autre type de pays et non pas continuer à vivre dans un pays géré d’une manière hautement centralisée.  

* Autre enquête qui retient l’attention depuis quelques jours : l’allégation de trafic d’influence pour l’obtention d’une « banking licence » à First City Bank et des abus au niveau de cette banque. L’agent politique Aboo Maghoo aurait arrangé, selon les allégations, des rendez-vous avec des personnalités importantes du pays, soutiré de grosses sommes d’argent pour faciliter certaines démarches et organisé un certain « mega briani party » — cela alors que le MMM et le MSM se trouvaient au pouvoir. Qui vise-t-on, selon vous ?  

J’étais au gouvernement à cette époque-là, mais je n’étais pas mêlé à toute cette affaire. Je ne me suis certainement pas rendu à un quelque « mega briani party ». Je pense que c’est le Premier ministre d’alors ainsi que son ministre des Finances Paul Bérenger qui pourraient se sentir visés. Au fait, c’était ces derniers qui étaient directement concernés par le dossier de la First City Bank. Mais je comprends mal pourquoi c’est uniquement en 2011 qu’on arrive à tirer du chapeau quelque chose qui a eu lieu en 2002. Pourquoi a-t-on mis tout ce temps-là pour dévoiler ce problème alors que l’actuel régime se trouve à la tête du pays depuis 2005 ? Je ne sais pas s’il y a quelque chose qui cloche mais je souhaite vivement qu’il n’y ait aucune manipulation des institutions à des fins politiques. Je ne suis pas en train de dire qu’il y a manipulation…  

* Mais vous avez dit que vous avez confiance dans l’intégrité de l’ICAC, et il me semble que les enquêtes dans de telles allégations, c’est l’affaire de l’ICAC… 

L’ICAC fait une enquête et soumet ses conclusions au DPP. C’est le DPP qui décide des actions à prendre ; si le DPP décide de relancer une enquête, ça c’est autre chose. Mais puisqu’il y a une enquête, on va laisser l’enquête suivre son cours et on décidera à la lumière des faits. Mais ce qui me gêne, c’est que cette enquête traîne depuis presque dix ans et il y a tous les risques qu’un délai peut occasionner dans de telles affaires…  

* Mais il serait bon que la vérité soit connue… 

Il faut que la vérité soit connue par rapport à toutes les affaires, pas seulement dans les cas où des gens de l’opposition actuelle seraient impliqués. Il faut faire la lumière dans l’affaire de Neotown, Jin Fei, Mangalore Petroleum ; il faut que tous les contrats soient rendus publics. Qu’on sache de quoi il en ressort ! Le MSM avait fait campagne contre Mangalore Petroleum et ils gardent le silence maintenant qu’ils sont au pouvoir… Allez comprendre… 

* Nous avons vu Monsieur Soodhun remercier le PM pour sa décision de lui retirer le portefeuille du ministère du Commerce. Même si le secrétaire général du MSM, M. Nando Bodha n’a pas voulu commenter l’affaire la jugeant « petite » comparée aux « nombreuses choses qui se passent dans le pays », on dit que l’heure n’est pas vraiment à la réjouissance dans le camp du MSM. Qu’en pensez-vous ? 

Je ne crois pas que Soodhun sait de quoi il parle. Même s’il est ministre, il reste, à mon avis, un poids léger… Au fait, le Premier ministre va faire comme bon lui semble avec le MSM, et le MSM restera avec le gouvernement. Navin Ramgoolam détient toutes les cartes en main.  

* Il n’est pas l’otage du MSM, comme certains ont voulu faire croire ? 

Non, il n’est pas l’otage du MSM ; il y a certes un ‘deal’ entre eux, mais le maître du jeu reste Navin Ramgoolam. Incontestablement. Il n’y a personne qui peut le « challenge » du côté du MSM. Ce qui consolide la position de Ramgoolam, c’est le fiasco de Medpoint ; cela a totalement fragilisé le MSM. Navin Ramgoolam exploitera une certaine façon de faire du MSM au pouvoir, ces derniers savent que le PM pourrait le faire et ils n’ont donc aucun intérêt à déplaire au Premier ministre. Avez-vous entendu une réaction du MSM suite à ce qui est arrivé à Soodhun ? Bodha l’a si bien dit : l’affaire est trop petite ; au fait il veut dire que Soodhun est trop petit pour que son cas soit discuté avec le Premier ministre… Je le répète : le maître du jeu reste Navin Ramgoolam. Pour l’instant…


* Published in print edition on 10 June 2011

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