Indépendance 2011

Par KRJ Yash


Ce qui compte vraiment… 

Premièrement

Non, je ne suis pas en retard puisque le Premier ministre a décidé que les célébrations de notre accession à l’indépendance s’échelonneront sur un mois. Oui, nous sommes indépendants depuis 1968 ; oui, la nation a reconnu son père, mais à part célébrer notre passé glorieux, que faisons nous de notre indépendance ? Notre nation prend-elle la réelle mesure de la chance que nous avons de pouvoir décider de notre avenir ? Etant indépendants, nous avons la possibilité de façonner notre futur, nous avons des droits que les assistés de la région n’ont pas !

Je me souviens qu’à l’approche de mes 18 ans, mon indépendance juridique, je clamais à ma mère que bientôt j’aurais mes droits et que je ferais ce que je voudrais de ma vie ! L’ivresse de cette liberté a pris fin aussi rapidement qu’elle m’était montée à la tête, quand mon père m’a expliqué qu’il n’existe pas de droits sans devoirs, et qu’être indépendant, c’est surtout être responsable de ses actes et en assumer les conséquences. C’est également ô combien vrai pour le pays !

Je constate que ces célébrations laissent une grande partie des citoyens indifférents ; c’est peut-être parce que nous n’avons pas eu à lutter pour obtenir notre indépendance comme le Kenya ou l’Inde, nous l’avons négociée ! Les bon mots du prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, sont arrivés au moment propice pour nous permettre de relativiser, et de nous dire que finalement nous avons bien de la chance.

Il me plaît de penser que notre réussite n’est pas le fruit du hasard ou bien le résultat de décisions imposées sur notre petit pays par les grandes puissances de l’époque mais qui finalement se seraient retournées en notre faveur. Quand on y réfléchit, ce qui fait la grandeur de notre petit pays, c’est que nous avons le choix : en matière d’éducation entre l’école gratuite du gouvernement et l’école payante privée ; en matière de services de santé entre les établissements hospitaliers publics et les cliniques privées ; il en va ainsi pour de nombreux autres services. Quand ce qui est mis à votre disposition ne vous suffit plus, vous avez toujours la possibilité de trouver une alternative à partir d’un apport financier personnel alors que dans les (soi-disant) pays avancés, vous n’avez aucun choix à votre disposition : vous devez payer et malgré cela, vous n’obtenez pas forcément satisfaction.

A la question de savoir si vous êtes fier et heureux d’être Mauricien, la réponse est globalement positive. Permettez-moi de donner un petit « tip » à qui de droit : si vous voulez prendre la destinée de votre pays en main, commencez par apprécier ce qui fonctionne aujourd’hui, réfléchissez aux changements à apporter pour améliorer demain, ensuite vous pourrez aspirer à devenir Premier ministre ! 

Deuxièmement

Honourable indeed! 

Earlier this month, the Director of the London School of Economics and Political Science, Sir Howard Davies, decided to resign from his post. The Council reluctantly accepted his resignation but understood that it was in the best interest of the School.

Explaining his decision, he said:

“The short point is that I am responsible for the School’s reputation, and that has suffered. I believe that the decisions we have made were reasonable, and can be justified. But however laudable our intentions, in the light of developments in Libya the consequences have been highly unfortunate, and I must take responsibility for that.”

While reading his resignation letter, I could not help thinking how honourable of him to act in such a way. Further, I found myself comparing him to our elected Members of Parliament. Had they had the same sense of responsibility, our country would have already made the quantum leap… 

Troisièmement

La différence entre les Rose-Croix et les Francs-Maçons : le traitement des femmes

Alors que nous venons de célébrer la journée mondiale de la femme, le chef des « maçons », pas celui qui ne vient jamais travailler le lundi ou qui vous fait poireauter tout le samedi sans jamais montrer le bout de sa truelle, l’autre celui qui est « franc » a fait une déclaration enrichissante : “Je le dis nettement : à compétence professionnelle égale, je choisis un maçon à un non-maçon.”

Valeur du jour, les « maçons » traditionnels excluent les femmes. Donc, dans l’univers des « maçons » à compétences professionnelles égales, les femmes ne seront jamais choisies ! Quel contraste par rapport à la déclaration du Premier ministre qui est en faveur d’un système de quota pour être sûr que le rôle des femmes ne se limite pas uniquement et éternellement à l’arrière chambre !


* Published in print edition on 18 March 2011

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