« Le PTr est le seul parti capable d’aller aux élections générales sans alliance et de gagner ces élections »

Interview: Cader Sayed-Hossen

Le PMSD est un petit parti familial. Il ne peut pas aspirer à devenir un grand parti d’envergure nationale’

Habituellement, les électeurs accordent plus d’importance aux élections générales et ne se déplacent pas en grand nombre pour participer à une élection partielle. Pourtant, le principe démocratique est le même et, de plus, une élection partielle revêt aussi une importance stratégique, que ce soit en termes d’équilibre de pouvoir à l’Assemblée ou de tactiques à déployer aux élections générales futures. Cader Sayed-Hossen nous en parle…

 

Mauritius Times : On saura d’ici le 4 novembre prochain si l’alliance gouvernementale va présenter un candidat lors de la partielle fixée pour le 17 décembre. Si les leaders du tandem MSM-ML décident de s’abstenir, on ne voit pas comment cette élection marquera un tournant dans l’Histoire du pays, comme le soutient Arvin Boolell dans une interview récemment – sauf pour démontrer le poids des différents partis de l’opposition sur l’échiquier, cela en l’absence d’une cible. Qu’en pensez-vous ?

Cader Sayed-Hossen: C’est une erreur de penser que l’enjeu de la partielle à Quatre-Bornes se résume à un simple exercice de mesure de la force des différents partis d’opposition de Maurice. La non-participation à des élections est aussi une indication de force politique: dans ce cas, une indication négative, un refus de se mesurer, une certitude de sanction de l’électorat et le refus de prendre la sanction telle une gifle, un aveu de faiblesse.
Le Parti Travailliste au pouvoir ou dans l’opposition a toujours participé à une partielle quand il y en a eu. Nous n’avons jamais fui, ni devant nos responsabilités ni devant l’électorat.
Les résultats de cette élection partielle à Quatre-Bornes marqueront effectivement un tournant dans l’Histoire du pays: ils annonceront et confirmeront le déclin et la fin du pire régime que notre pays a connu de toute son Histoire – un régime ayant plusieurs caractéristiques : l’incompétence, le viol de la démocratie, l’immoralité publique et la mesquinerie la plus abjecte de certains élus de ce Gouvernement, la corruption généralisée…
Il y a également les cas de le pillage des fonds publics par les proches du pouvoir, le mensonge et le bluff érigés en mode de gouvernance, l’effondrement et la déliquescence de la plupart de nos institutions, les passe-droits, la disparition de l’ordre public, le je m’en foutisme le plus chaotique, bref, un régime qui est devenu un cauchemar pour le pays.

Nous avons notre candidat à cette élection, Arvin Boolell, et nous gagnerons cette élection haut la main parce que la Nation, y compris l’électorat de Quatre-Bornes, sait que le Parti Travailliste est la seule force politique qui représente une alternance crédible à la catastrophe nationale qu’est le régime Jugnauth.

Mais, au-delà de cela, c’est le refus de l’Alliance Lepep de faire face à l’électorat qui est le facteur le plus probant dans notre histoire actuelle. La non-participation de l’Alliance Lepep à cette élection est, en elle-même, une défaite annoncée et admise – et c’est cela qui marque un tournant dans l’Histoire contemporaine du pays.

* C’est probablement le PTr qui, plus que les autres, mise gros dans une partielle au No. 18, une victoire pouvant créer une dynamique certaine pour les prochaines législatives, mais aussi pour démontrer que ceux qui ont « viré » en 2014 ont effectivement « reviré » vers le parti. Qu’en pensez-vous ?

Evidemment, nous misons sur cette partielle, et comme vous le dites – et que tout le monde le sait – la dynamique qu’engendrera notre victoire certaine précipitera la chute du régime Jugnauth. Effectivement, une partie considérable de notre électorat avait viré de bord en 2014 pour diverses raisons, entre autres, le rejet de notre alliance avec le MMM, le refus du projet de deuxième République, l’appât des promesses électorales mensongères de l’alliance Lepep.

Et nous assistons depuis plus de deux ans à un revirement de cet électorat, déçu et désillusionné et s’étant très vite rendu compte qu’il aurait été victime de menteurs, de charlatans et de voraces pilleurs de biens publics. L’électorat est déçu des hommes et des femmes qui nous gouvernent aujourd’hui.

Nous constatons nous-mêmes le revirement de cet électorat dans toutes les circonscriptions, en région rurale comme en région urbaine. Mais en politique, la simple observation, même empirique, ne suffit pas. La démonstration et la confirmation par les faits et l’action sont plus importantes et, effectivement, la partielle de Quatre-Bornes nous fournira l’occasion de confirmer ce que nous observons déjà à travers tout le pays, à savoir, le retour annoncé du Parti Travailliste à l’Hôtel du Gouvernement.

* Le candidat Boolell pourra compter sur le coup de main du leader Ramgoolam, celui-là même qui disait récemment : «Si mo pa lor terrain, PTr na pa gagne élection ». Donc, si on a bien compris, la victoire, c’est lui ; la défaite sera aussi la sienne. C’est cela ?

Le candidat Boolell, comme vous le dites, n’est pas le candidat de Boolell mais le candidat du Parti Travailliste. Et Navin Ramgoolam est le leader du Parti Travailliste. Le parti, le leader, le candidat: à partir de ces trois facteurs, l’équation se met donc automatiquement en place.

Le leader du parti fera évidemment campagne pour la victoire de son candidat et de son parti. Il entrera dans la campagne électorale le moment venu. Personne ne peut douter de la puissance mobilisatrice de Navin Ramgoolam et du pull factor très considérable qu’il représente. Et évidemment, le Parti Travailliste ne peut pas gagner une élection, celle-ci ou une autre, sans Navin Ramgoolam, son leader, sans son engagement personnel et sans sa présence sur le terrain, quoiqu’en pensent les rêveurs et les détracteurs.

Arvin Boolell est un homme politique d’expérience, de grande réputation, crédible et agréé. Mais, soyons réalistes et honnêtes: nonobstant ses indéniables qualités, il n’est pas un candidat indépendant mais celui du Parti Travailliste. Il y a non seulement toute la charge historique que cela représente, mais surtout, tout l’espoir d’un avenir meilleur pour le pays et pour nos enfants. Cela est offert par l’alternance travailliste.

La victoire sera évidemment celle du Parti Travailliste et d’Arvin Boolell, mais surtout celle de son leader, Navin Ramgoolam, dont la force et le charisme nous conduiront vers la victoire. Et si défaite il y a – un scénario que nous n’envisageons pas du tout bien sûr – Navin Ramgoolam n’hésitera pas une seconde pour admettre sa responsabilité, comme il l’a fait au lendemain de notre défaite aux élections de 2014. D’ailleurs, il avait même immédiatement offert sa démission comme leader du parti – offre de démission qui avait été unanimement rejetée par le Bureau Politique du Parti Travailliste.

* Le PMSD se donne de grandes ambitions : son secrétaire général soutient que « l’élection partielle positionnera le PMSD comme le plus grand parti lors des prochaines législatives avec Xavier Duval comme futur Premier ministre ». Vivement la compétition venant de « l’allié naturel » du PTr…

Si j’étais méchant, je vous répondrai qu’il est permis de rêver les yeux ouverts avec des souliers trop grands pour ses petits pieds, même s’il est légitime d’avoir des ambitions. Le PMSD est un petit parti familial regroupant papa, fils, cousin, neveux et autres, plus quelques outsiders qui sont les figurants de service. Et il ne peut pas aspirer à devenir un grand parti d’envergure nationale. Le PMSD n’a jamais gagné des élections sans une alliance avec un parti majeur et s’est toujours attelé à une alliance pour faire partie d’une majorité gouvernementale – qu’il a d’ailleurs presque toujours abandonnée avec précipitation quand il sentait le vent tourner.

Le concept d’« allié naturel » est une invention de journaliste ou d’historien et ne lie ni le PTr ni le PMSD. Certes, le PMSD est un adversaire pour nous lors de la partielle de Quatre-Bornes et représente une compétition au même titre que le MMM, le MP et les autres partis présentant un candidat à cette élection.

Mais au plan national, nous ne considérons certainement pas le PMSD comme étant en compétition avec nous pour devenir le parti national majoritaire. De plus, nous ne pensons pas que Xavier Duval soit le moindrement capable de rivaliser avec Navin Ramgoolam pour le poste de Premier ministre.

* Si l’on se fie aux réseaux sociaux, aux interventions sur les radios privées et dans la presse écrite, la cote de popularité du Gouvernement serait au plus bas. Ce ne sont pas des signes trompeurs, dites-vous, comme cela a été le cas durant la période précédant décembre 2014 ?

Les expressions de l’impopularité du Gouvernement ne se limitent pas qu’aux médias que vous mentionnez. Cette impopularité se hurle en permanence dans la vie courante, tous les jours, à chaque fois que l’occasion se présente, dans pratiquement toutes les conversations. Le leitmotiv est: il est temps qu’ils partent, il est temps de tenir des élections générales, il est temps de changer.

Cependant, les données actuelles et celles d’avant décembre 2014 sont fondamentalement différentes. Tout le monde sait que nous avons mis du temps à comprendre les raisons de notre défaite de décembre 2014. En outre, je dois vous admettre que certains du parti ont aussi mis du temps à comprendre les raisons de notre impopularité durant cette période. Du moins, j’ai mis du temps à la comprendre.

  • Avant décembre 2014, nous avions en Navin Ramgoolam un Premier ministre choisi et élu par le peuple pour être Premier ministre, non un fils à papa en attente d’un jugement du Privy Council. Ce dernier a été désigné par son papa pour occuper le fauteuil comme s’il s’agissait d’un héritage familial.
  • Il y avait une cohérence dans la politique du gouvernement de Navin Ramgoolam et une cohésion dans l’équipe gouvernementale. Notre gestion des affaires du pays était excellente, nous faisions tourner l’économie, la croissance était bonne. Les investissements affluaient, les plus vulnérables parmi nous étaient protégés. Le pays se modernisait à un rythme jamais atteint auparavant. Aucun de de nos ministres n’était inféodé à aucun autre pays, ni à l’Arabie Saoudite ni à un autre. Notre diplomatie était limpide, cohérente et constructive.
  • Au sein du gouvernement de Navin Ramgoolam avant décembre 2014, aucun de nos députés et ministres n’avait trempé ni dans des transactions douteuses… Nous n’insultions personne, et surtout pas les femmes. Nous ne traitions aucune journaliste de femel lisien.
  • Aucun de nos ministres n’écrivait de lettre de recommandation au bénéfice de récidivistes. Aucun de nos députés ne photographiait ni sa langue remuante ni son sexe dans l’enceinte du Parlement ou en dehors pour ensuite whatsapper lesdites photos à une fille, et j’en passe.
  • Nous n’avions ni un Soodhun, ni un Yerrigadoo, ni un Rutnah, ni un Tarolah, ni la multiplicité d’autres députés dont les méfaits est bien trop longue pour en parler dans cet entretien. Au rythme où vont les choses, on se demande si ne s’ajouterait pas à cette liste encore un député de la majorité gouvernementale ou un ministre chaque semaine ?

* Voulez-vous dire que les Soodhun, Yerrigadoo, Tarolah, Rutnah et autres font perdre plus de votes au Gouvernement que toute réussite sur le plan économique ne pourra neutraliser ? L’expérience vous a démontré que c’est ainsi que la défaite est programmée pour tout gouvernement : la moralité politique pèse plus lourd que les avancées économiques ?

Pour commencer, de quelle réussite sur le plan économique parlez-vous ? Posez la question du bien-être économique aux capitaines d’industrie, aux entrepreneurs, petits, moyens et grands, aux commerçants.

Ils vous parleront tous de morosité, de fermetures d’entreprises, de bureaucratie gouvernementale qui sclérose l’entreprenariat.

Posez la question aux consommateurs et ils vous parleront des immenses difficultés à joindre les deux bouts et des peines de leur vie quotidienne. En trois ans, le régime Jugnauth n’a rien créé. Au contraire, il détruit les fondements de notre prospérité économique et a sapé la confiance des investisseurs.

L’Allemagne sous Hitler, à partir de 1933, avait fait des avancées économiques foudroyantes. Mais à quel prix ? Au prix d’une politique qui a fini par faire 100 millions de morts et entraîner la destruction quasi-totale de l’Allemagne. La moralité politique et l’éthique publique sont tout aussi importantes que la bonne gestion de l’économie, le maintien de l’ordre public et la protection des groupes vulnérables. Toutes ces conditions ne sont pas mutually exclusive, car dans une démocratie, le gouvernement n’est – en fin de compte – que le dépositaire de la souveraineté du peuple. Mais la souveraineté du peuple inclut aussi sa dignité.

Par définition, l’exercice du pouvoir – qui découle lui-même du fait que le peuple a choisi de vest sa souveraineté en un groupe/parti/alliance – implique aussi le respect total de cette dignité. Faut-il encore que ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir comprennent le sens des mots tels que dignité et moralité. N’est-ce pas Sir Anerood Jugnauth qui a déclaré « moralité pa rempli ventre » ?

* Est-ce que cela expliquerait le changement d’attitude du leader du MMM vis-à-vis du Gouvernement Lepep ? Après le silence de Paul Bérenger sur un certain nombre d’affaires qui ont dominé l’actualité ces dernières semaines, le voilà qui soudainement se met à traiter le MSM de tous les noms. « Une pourriture » dit-il, donc pas de rapprochement, « ni aujourd’hui, ni demain, ni après-demain… ». Quel crédit accordez-vous à cette dernière prise de position de Paul Bérenger ?

Nous sommes habitués à ces perpétuels revirements d’affection amoureuse de la part de Paul Bérenger. Nous avons aussi l’habitude d’entendre les superlatifs qui accompagnent généralement ses expressions d’affection ou de déception d’affection, n’est-ce-pas ?

Mais nous savons aussi que l’affection en politique est conditionnée par les intérêts partisans. Peut-être que le silence d’alors de Paul Bérenger correspondait à des moments de coze cozer avec Pravind Jugnauth et que la colère d’aujourd’hui est liée à l’arrêt du coze cozer ou à la présence d’un macadam dans le coze cozer entre eux. Qui sait ?

* D’accord, mais vous n’avez pas répondu à ma question…

Quel crédit j’accorde à cette dernière prise de position de Paul Bérenger ? Aucun.

Au cours de ces derniers 17 ans, l’échiquier électoral a vu se concrétiser et se dissoudre pratiquement toutes les permutations et configurations d’alliances électorales possibles et imaginables. A ce jour, le Parti Travailliste est le seul parti capable d’aller aux élections générales en solitaire, sans alliance et de gagner ces élections.

Aucun autre parti n’est dans cette situation. Si aucun parti ne contracte une alliance avant les élections, le MSM et le PMSD seront probablement balayés, le ML, faisant actuellement partie de la majorité gouvernementale, n’étant qu’un incident de parcours, disparaîtra probablement et le MMM remportera probablement quelques sièges dans ses fiefs traditionnels, même si le PMSD a considérablement picoré dans sa mangeoire depuis quelque temps…

Le Parti Travailliste remportera, avec un tel scénario, une majorité confortable. Alors, qu’est-ce qui reste d’autre comme alternative à Paul Bérenger ? Ne doit-il pas reprendre un jour le coze cozer avec le MSM et opérer un virage à 180 degrés à son affection ? Et il nous sortira encore une fois une justification par un coup d’une mystérieuse dialectique surréaliste dont il détient le secret.

* Ce qui paraît certain, c’est que les adversaires « naturels » – le PTr et le MMM – vont se retrouver face à face lors des prochaines législatives en 2019 ou plus tôt au cas où le Premier ministre décide de tenir des élections anticipées…

Adversaires historiques plutôt que naturels, je dirai. Nous retrouver en face du MMM seul ou en alliance avec qui que ce soit aux prochaines élections générales, cela ne nous impressionne nullement. Les Jugnauth ont tout fait, tout tenté, même en utilisant le chantage comme dans l’affaire Dufry, pour détruire le Parti Travailliste et surtout pour détruire Navin Ramgoolam – le seul obstacle à la perpétuation du pouvoir du MSM.

Arrestations arbitraires, comparutions répétées devant une police asservie aux Jugnauth, dix charges provisoires logées contre lui – qui sont toutes tombées les unes après les autres,… Mais Navin Ramgoolam est toujours là, présent et la seule alternative possible au poste de Premier ministre.

* Que décodez-vous dans l’implémentation de la ‘Negative Income Tax’ avancée de six mois, les récentes récompenses aux sportifs, etc. Est-ce que ce sont des indications d’une participation probable à la partielle?

Toute mesure fiscale, impliquant soit une réduction des revenus de l’Etat, soit des déboursements supplémentaires, doit être opérée en parallèle avec des mesures visant la création de richesses – la croissance économique. Au cas contraire, elle peut déboucher sur un endettement supplémentaire de l’Etat.

Quand nous constatons que la dette publique est passée de 56% à environ 68% du PIB en moins de trois ans sous ce gouvernement, nous nous rendons compte à quel point l’introduction hâtive et irréfléchie du « Negative Income Tax » peut être dangereuse pour l’économie nationale.

Le NIT est en soi un objectif louable car il vise a priori un transfert social au bénéfice des groupes vulnérables. Même si le NIT est un projet attrayant, il est généralement admis que la gestion de ce système peut s’avérer très complexe – à tel point qu’à ma connaissance, il n’a jamais été mis en marche, même dans des sociétés économiquement avancées.

Non, je ne pense pas que les actions que vous mentionnez indiquent une probable participation à la partielle. Les récompenses aux sportifs, passons dessus, nous l’avons fait des dizaines de fois au cours de nos mandats. Le projet de NIT est probablement encore un de ces multiples tâtonnements du Gouvernement Jugnauth pour se refaire une popularité.

* Quelle que soit l’issue de la partielle, il demeure probable que le Gouvernement MSM-ML pourrait toujours aller jusqu’au bout de son mandat, et les partis de l’opposition vont devoir faire avec, non ?

Je crois que c’est Sir Anerood Jugnauth qui a déclaré il n’y a pas très longtemps que “critique pou moi, li kouma dir dilo lor brede sonze”. Pravind Jugnauth semble être du même acabit. Il n’a même pas été capable de répondre comme se doit de le faire un Premier ministre aux critiques que lui a directement adressées le président de la Hindu House sur la gestion de ses députés et ministres.

Je crois que Pravind Jugnauth est d’une telle passivité intellectuelle qu’il est non seulement presque insensible à la critique, mais il est capable d’absorber les pires méfaits de ses députés et de ses ministres sans broncher.

Alors, sauf explosion sociale, sauf déstabilisation de son gouvernement par des démissions de certains de ses députés ou à cause de sa propre condamnation par le Privy Council, je ne vois pas Pravind Jugnauth appeler à des élections avant la fin légale du mandat actuel.

En démocratie, le MSM devrait présenter un candidat à la partielle de Quatre-Bornes. Ne pas le faire équivaut à une admission de défaite, ou à l’admission d’une impopularité telle que la défaite à la prochaine élection partielle est probable.

Encore une fois, en démocratie, Pravind Jugnauth devrait se rendre compte qu’il n’a plus la confiance de la population et que la meilleure option pour l’intérêt du pays est d’aller aux urnes. Mais il semblerait que nous devrions compter sur le MSM pour faire passer ses intérêts propres avant ceux du pays. Au vu de cela, sauf circonstances exceptionnelles, il est probable que le pays devra attendre encore.

 

*  Published in print edition on 13 October 2017

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