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Dan Callikan : « Je n’ai jamais été proche du MMM ou de son leader. Au contraire… »

Monsieur le rédacteur en chef

Suite aux déclarations faites ces derniers jours, notamment lors d’un meeting public devant la MBC et au Parlement sur mon engagement politique, permettez-moi de faire la mise au point suivante, surtout à l’intention des jeunes:

J’ai débuté mon engagement politique au sein du MMMSP en 1973 avec Dev, Raj, Peter, Bam, Patty, Brigitte, Micheline et les autres pour promouvoir les idéaux de liberté, de justice et d’égalité.

J’ai ensuite fait partie de ce qu’il est convenu d’appeler la « bande des quatre » qui a aidé à porter au pouvoir la première alliance bleu/blanc/rouge en 1983 et je suis demeuré proche collaborateur de Sir Anerood Jugnauth jusqu’au moment où j’ai refusé de faire la campagne électorale du MSM de 1995.

Après une période de retrait volontaire et de réflexion sur l’évolution de la société mauricienne, je me suis rapproché de Navin Ramgoolam en 2001 alors qu’il était Leader de l’Opposition et qu’il donnait un souffle nouveau au Parti travailliste.

C’est sur la base de ces mêmes idéaux de liberté, de justice et d’égalité que je poursuis aujourd’hui mon action.

Je dois donc dire, s’il en était besoin, que je n’ai jamais été proche du MMM ou de son leader. Au contraire…

Dan Callikan
23 mars 2011

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A l’intention de Li Kwong Wing  

We cannot do politics today with methods that are reactionary with the aim of returning back to power tomorrow’ 

Dans son interview parue dans l’édition du Mauritius Times, vendredi dernier, Li Kwong Wing parle de choses m’impliquant implicitement et explicitement. Je veux mettre ces choses au clair.

Li Kwong Wing est un ami et j’ai quelques autres amis au MMM. Quand nous nous rencontrons, nous parlons d’autres choses que le MMM. Les contradictions politiques partisanes ne sont pas au centre de nos conversations et l’amitié est restée au centre de nos rapports. Avec Li Kwong Wing, je parle économie surtout. Je conserve ma liberté de critiquer et de dénoncer le MMM publiquement et je ne m’offusque point quand il réagit contre mes critiques publiquement en tant que membre du MMM. C’est sa liberté.

Il me connaît assez bien pour savoir que son souhait de me voir de retour au MMM ne rejoint absolument pas mes intentions. Je suis membre du Mouvement Premier Mai où je suis engagé politiquement de la façon la plus libre qui soit. Si je dois un jour m’associer à une autre organisation politique, ce sera celle qui est à construire par un rassemblement large où aucun parti politique de droite n’aura de place.

J’ai quitté le MMM seul. Je n’avais parlé à personne avant de le faire, même pas à mon épouse et à mes enfants. A cette époque, le MMM était encore un parti politique de gauche crédible. Mais j’avais plusieurs raisons politiques de partir. Mais la raison qui était très personnelle était liée à mon caractère et à la liberté de ma personne. Je n’ai jamais été un adepte de la servitude volontaire. J’ai été un insoumis depuis mon tout jeune âge.

Je dois dire que je me réjouis de cette décision. Elle a complètement transformé ma vie en tant qu’homme. Je suis, face à moi-même, ce que je n’aurais jamais pu être si j’étais resté au MMM. Je ne suis pas le seul d’ailleurs. Je n’ai pas passé toutes ces années à me construire différemment pour retourner dans un parti qui a perdu toute sa substance politique d’origine.

Souvent des membres du MMM se réfèrent à moi comme un anti- Bérenger. Si je suis parti, c’est aussi à cause des Bérengistes. Ces militants – presque tous des hommes forts engagés et d’une sincérité à toute épreuve – qui ne pensaient pas et qui ne faisaient que suivre celui qui décidait à leur place. Mais ce que je ne pouvais subir d’eux, c’est qu’ils ne permettaient à personne d’autre de penser et d’agir autrement.

Li Kwong Wing n’est pas un Bérengiste autant que je sache. Il doit bien me comprendre d’autant plus qu’il a lui-même quitté le MMM pour n’y retourner qu’en 2010. Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de Bérengistes, de mon époque, dans le MMM aujourd’hui. Ils sont presque tous partis et se présentent aujourd’hui, dans leur grande majorité, comme des anti-Bérenger. Ce sont ces anciens membres qui font le MMM perdre les élections et qui conspirent pour casser toutes les alliances dans lesquelles se trouve ce parti. Ils sont presque tous devenus membres du MSM ou du PTr aujourd’hui.

Mais un anti-Bérenger, c’est qui ? De mon point de vue c’est surtout un ancien Bérengiste qui, lors des cassures majeures du MMM en 1972 et en 1983 et subséquemment lors des cassures des alliances du MMM avec le MSM et le PTr, ne peut sentir Bérenger pour des raisons d’intérêt certes, mais aussi pour le mépris (de différentes natures) qu’il a subi. Mais ce qui est dramatique pour notre société, c’est que les anti-Bérenger justifient leur(s) départ(s) et leur(s) association(s) avec le MSM et le PTr par une position raciste. Pourtant ces anciens Bérengistes connaissent fort bien les origines ethniques de Bérenger pour savoir qu’il n’est pas ce qu’ils disent qu’il est.

Mais Bérenger commet volontairement trois erreurs graves que le MMM subit depuis des années.

D’abord, il se présente comme un surhomme, ce qu’il n’est pas en vérité tant du point de vue intellectuel que culturel ; mais il a imposé cette image de lui en vivant sa vie politique dans le paraître de celui qui est au-dessus des autres. Il ne se rend pas compte que c’est une forme de racisme qui peut être difficilement subie par les autres. Il a perdu beaucoup d’amis par ce comportement. Mais, dans les faits, personne ne veut travailler et ne peut travailler avec lui.

Ensuite, en fin tacticien, il se fait passer pour ce qu’il n’est pas ethniquement. Je peux admettre qu’il se rattrape psychiquement pour des souffrances subies pendant son enfance. Mais des amitiés retrouvées ont donné de lui l’image d’un homme récupéré par l’oligarchie sucrière. Cela a été autant fatal pour lui que pour le MMM. Dans les faits, cependant il n’est qu’un technocrate ayant choisi le dernier des métiers, comme le disait Voltaire, alors que la politique est le premier des arts.

Enfin, il pense gagner les élections sur la base même de la campagne menée par ses adversaires sur la propagande de l’anti-Bérenger sous sa forme raciste. Il manipule la puissance de la perception et de la déviation en politique. A chaque fois qu’il fait une « connerie politique » et que certains dirigeants politiques l’attaquent sur le plan ethnique – c’est Suresh Moorba qui a commencé cette pratique – au lieu de reconnaître ses erreurs publiquement, il dévie l’attention en reprenant ce même langage pour culpabiliser ses adversaires et obtenir le soutien politique sur – justement – le plan de l’ethnicité. C’est par ce petit jeu que le MMM est devenu un autre PMSD, électoralement parlant. Et il se casse « la gueule » avec l’effet boomerang.

Un conseil à mon ami Li Kwong Wing : Ne jamais utiliser ce terme anti-Bérenger. Ne jamais mener campagne sur ce slogan et s’il veut rester mon ami, ne jamais me qualifier d’être un anti-Bérenger ni explicitement ni implicitement. S’il devait utiliser le terme anti-Bérengisme, ce serait autre chose. Mais le Bérengisme ne représente plus rien aujourd’hui. Et c’est mieux ainsi parce que s’il devait être défini, ce serait par la négation des définitions données par les journaux des années 70.

En passant. A lire ses interviews, j’ai l’impression qu’il se construit un likwongwingnisme économique. Il faudra un jour tester ce courant lors d’un forum public. Pourquoi pas un débat entre amis aussi ? Franchement, mon ami Kee Chong, crois-tu que c’est uniquement le body-chemistry entre les deux compères qui projette une image inexacte des rapports possibles entre le MMM et le PTr ? Si tu me réponds par l’affirmative, ce serait une grande naïveté de ta part. Permets-moi de parodier le sage dont tu te réfères : En vérité ‘We cannot do politics today with methods that are reactionary with the aim of returning back to power tomorrow’ . Le monde change Kee Chong !

 Jack Bizlall
23 mars 2011


* Published in print edition on 25 March 2011

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