Ça suffit comme ça…

Letters

Devrons-nous continuer de travailler nos papiers sur les affaires de la politique à Maurice? Tellement la situation est puante et dégradante. Mais, le public désabusé est pourtant friand de ce ‘tammasa’ qui se joue gratuitement en ce moment. Acteurs principaux: les chefs de file des quatre partis politiques qui dessinent l’avenir du pays. Et comment se joue ce drama, voire ce ‘natak’ qui ne fait plus rire la population? La politique du pays est devenue une risée. Les gens ont d’autres préoccupations que de suivre ces évolutions du cercle des hommes et femmes politiques.

Ça ne vaut absolument pas la peine de résumer la situation tellement elle est pleine de rebondissements. Mais nous ne pouvons nous empêcher de chercher à comprendre comment deux chevronnés de la politique du pays peuvent se laisser embobiner, empailler, hypnotiser par une seule et unique personne, qui lui aussi n’est pas fait du bois vert. Les trois sont des expérimentés de la politique du pays.

SAJ, un ex-PM qui a fait grandement ses preuves et cela d’une façon irréfutable. Navin Ramgoolam, fils du Père de la nation – celui-là même qui a arraché l’indépendance des colonialistes. Il est un professionnel médical et légal, qui a bossé dur pour faire son chemin dans les affaires du pays pour occuper avec brio le poste de PM.

En face d’eux, un PRB, qui s’est rangé dès son jeune âge du côté du prolétariat pour gagner la sympathie de toute l’île Maurice.Il était devenu dans une certaine occasion le tigre de la politique du pays. Sa force de frappe avait été l’éclatante victoire de son parti en alliance avec un autre sur le score sans appel de 60-0. C’est lui, aujourd’hui, qui fait danser les chefs des deux principaux partis politiques du pays. Il courtise l’un d’entre eux et se fiance avec lui, mais il garde toujours le contact avec l’autre bien-aimé. Fiançailles rompus, il courtise l’autre et clame que le « remake reprend ». Et la comédie continue.

Pourtant la logique veut que pour le bien du pays en général, SAJ et Navin Ramgoolam peuvent faire bon ménage. Ils l’ont déjà fait et cela a donné d’excellents résultats. Les deux sont conscients de la gravité de la situation actuelle du pays à plusieurs niveaux. Les deux ont des compétences dans les rangs de leur parti politique respectif. Les deux peuvent très bien diriger les affaires du pays d’une façon très bien structurée. De par leur culture, leur mantra, leur idéologie religieuse, ils doivent travailler de concert pour le bien : un bien national. La force de leur parti politique se trouve dans cette alliance.

PRB, du parti qui cherche toujours à créer de la division, est parfaitement conscient de cela. C’est une stratégie de ‘divide instead of unite’ que prône le parti de PRB. Ou plutôt c’est une stratégie propre au style PRB mais que le parti en entier doit accepter. Sinon, out, comme dira l’Anglais car la contestation des décisions du leader est tout simplement tabou.

Les gens de bonne volonté, qui restent à l’écart de ces tergiversations parmi nos hommes et femmes politiques, ont raison de dire que tout compte fait, il est préférable que chaque parti aille aux prochaines élections générales SEUL. Après le scrutin, toute liberté de former un gouvernement allié sera plus logique, plus homogène, et plus démocratique.

Qui fera le premier pas ? La question est là…

I.A.R.

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Facebook et dérives des jeunes

Facebookeuse Krishnee: Plus victime que coupable. Mais certainement responsable de ses actes, notamment des fougues qu’elle a commises. Elle était sans doute consciente que son comportement défiait ce qui est acceptable pour son âge, en sus de heurter ses parents qui, il semblerait, lui ont accordé une liberté de conscience et d’action quand elle a épousé un divorcé d’une religion différente de la sienne.

Avec recul, l’on pourrait affirmer qu’une certaine amertume découle de sa mésaventure conjugale qui s’est éventuellement manifestée sur Facebook, cette fois-ci à l’encontre non de la personne mais de sa religion. Avec ce peu d’expérience de la vie, et encore moins de maturité, elle ne s’attendait sûrement pas à la réaction qui a suivi cet acte. Ce dérapage lui a valu une incarcération, et maintenant la justice suit son cours.

Pour ceux qui ont réagi en rapportant le cas à qui de droit, il faut reconnaître qu’ils ont ressenti une blessure et, à leur place, on aurait fait de même. Toutefois, le plus important dans cet épisode c’est que, sauf pour un commentaire politicien dont on aurait pu s’en passer, on a permis à la loi du pays de s’en charger. C’est ce que nous attendons d’une Ile Maurice moderne. Par ailleurs, d’autres voix qu’on a entendues traduisent une compréhension de l’immaturité de cette jeune femme à peine majeure.

L’incident malencontreux de cette jeune femme hindoue devrait interpeller les responsables de la communauté à une réflexion en profondeur sur les dysfonctionnements de leur société à plusieurs niveaux et affectant, en somme, toutes les tranches d’âge. A vrai dire, plus importante est la question: qui sont les responsables de ce genre de dérives ? On a tendance à croire que ce sont ces ‘dirigeants’ bien en vue à côté de hommes et femmes politiques en diverses occasions sociales, éminences de sociétés dites socioculturelles. C’est un secret de polichinelle que leur préoccupation principale est d’être à proximité du pouvoir régnant du moment afin d’en tirer des avantages personnels, sans oublier l’accès qu’ils commandent à des subsides gouvernementaux. Dans leurs démarches, il y a beaucoup plus de « politicaille » que de culturel – de toutes les façons, souvent mal recherchée et d’inspiration par trop profane – et encore moins sociale: témoins, justement, le cas Krishnee.

S’il y avait dans la société hindoue des structures aussi solides qui existent dans les autres communautés à Maurice, les cas de dérives chez les Hindous seraient rarissimes plutôt que d’être d’actualité si régulièrement. Ils sont sans nul doute un reflet du désintérêt de la grande majorité d’Hindous de leur situation collective. En d’autres mots, il est évident qu’il y a un individualisme, voire carrément un égoïsme affligeant, qui n’effleure même pas la conscience de ses membres, tant sont-ils en retrait des réalités de leur communauté et des mutations brutales qu’elle subit dans ce monde où les barrières s’écroulent. Ce faisant, ils laissent le champ libre à ces quémandeurs qui recherchent la légitimité aux dépens de ceux qui devraient être les vrais objectifs des organisations socioculturelles – en premier lieu, mettre en place des programmes et des structures de soutien et prendre le devant pour identifier ceux qui en ont besoin et, ensuite, les encadrer adéquatement.

Aujourd’hui, quand on a plus de personnes bien éduquées, c’est désolant de constater que ceux qui ont du temps libre, étant à la retraite, n’ont rien de mieux à faire que de constituer des clubs de troisième âge, s’y regrouper et s’engager uniquement dans des activités qui n’ont aucun impact bénéfique pour la communauté. Pourtant, beaucoup d’entre eux auraient bien pu s’organiser pour poursuivre leur agenda personnel tout en œuvrant pour la communauté et la société mauricienne en général.

Mais il faut aussi dire que le tort est partagé. Bien souvent, les jeunes, et même des familles, se plaignent qu’il n’y a pas de plateformes, de forums ou d’endroits qu’ils peuvent fréquenter régulièrement pour se ressourcer et s’épanouir. La vérité est qu’ils ne font pas l’effort de rechercher et de rallier ceux qui existent, préférant s’isoler au lieu de s’engager pour s’instruire, partager et contribuer au bien-être commun.

Y a-t-il un réseau social local auquel aurait pu faire appel ou Krishnee ou sa famille quand les choses ont commencé à leur échapper ? Et maintenant que Krishnee a présenté ses excuses en Cour et qu’elle a été libérée sous caution, vers qui ou quoi sa famille et elle peuvent-elles se tourner pour avoir les conseils voulus ? Une enfant de la communauté qui s’est égarée – combien encore de Krishnee faudra-t-il pour que la communauté se réveille enfin et dégage les mécanismes nécessaires pour récupérer et venir en aide aux siens?

Victime d’abord de ses propres pulsions et de ses actes erronés, puis du manque de soutien familial, de la lacune béante au sein de sa propre communauté tant sur le plan moral que psychologique: voila la vacuité contextuelle dans laquelle évoluent autant de Krishnee et de Krishna, une anomie généralisée et des repères absents malgré tous les autres signes de progrès de la communauté.

Le problème, comme toujours, est que chacun attend que l’autre fasse quelque chose, et dans ce vide se glissent à ciel ouvert les troisièmes larrons. Est-ce que, enfin, cette communauté abasourdie par la bavure d’une de ses filles se prendra enfin en charge, ou faudra-t-il pendre aux pantalons des hommes et femmes politiques pour des solutions qui doivent être éminemment internes ? Encore faut-il que le problème soit reconnu et que les questions soient posées et abordées !

Pawan Kumar

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Thank you NHS – Thank you SAMU

On Sunday 29 July, around 3 am, I woke up not feeling well. I felt as if I was losing my marbles and tried to get hold of my blood pressure machine and glucometer but they weren’t within reach. As I was feeling weak I thought I’ll sleep it off. Next thing I remember is watching an English film with two blonde haired British actresses. I don’t know how but slowly I found myself taking stock of the situation. This is no film show but real people and though still woozy, I noticed NHS printed on their tunic top. Immediately I thought of nurses but what are they doing here and talking in English, I asked my daughter-in-law in a daze. Gradually it started to sink in, you stupid fool, I told myself. They were paramedics trying to bring you back to planet Earth while you were knocking on St Peters’ door. I can’t thank these two young ladies enough or else I’d be pushing up daisies by now. They were from Barnet Area Health Authority.

Apparently my daughter-in-law thought I was fast asleep at 6 am and when my son came home at 7.30 am from his police job, he thought I was sleeping too. But when he heard me moaning he knew there was something very wrong and that I was in a coma. Immediately my daughter-in-law dialled 999 and the ambulance was outside the door within minutes. They gave me an injection to reverse the situation and very slowly made me sip a tube of Gluco gel which is a fast acting dextrose gel. I’ve never been sick in this country before and I felt as if the NHS was giving back for the care of hundreds of my patients in the 70s.

In December 2008, I was in a similar situation due to illness and when my husband came home after four hours, one look at me and he thought I was a goner as I was icy cold. Nonetheless he called SAMU who came in a jiffy, with sirens blaring at Les Salines to revive me. I never got the opportunity to say thank you to that team for what they did and are still doing a fantastic job.

Mona R Babajee
London


* Published in print edition on 10 August 2012

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