Nos jeunes : la liberté à tout prix ?

Ils sont de plus en plus nombreux en dehors du circuit de l’école et surtout en pleine période d’examens. Pas d’âge ni d’heure pour quitter l’enceinte scolaire. Une fois le papier d’examen terminé, on part. Quoi de plus légitime ! On n’a pas prévu d’espace, de salle de révision, d’un meilleur encadrement pour que ces jeunes n’aillent pas flâner sous les arcades de Galerie Evershine, d’Orchards, de Manhattan ou de Caudan. Sinon pire : ils sont en route pour des casinos, des salles de jeux ou d’autres maisons d’amusement ou de casse-pose. Mercredi dernier, la police a mis la main sur une soixantaine de jeunes à Rose Hill. Un sale temps pour ces jeunes qui s’amusaient dans un casino ou une salle de jeux !

Devrait-on se dire que les interdits ne s’appliquent pas dans ces espaces de loisirs ? Tout comme au Champ de Mars où les jeunes se croient libres de faire ce qu’ils veulent. Si on leur interdit l’accès, on risque de parler de discrimination. Comme les vieux en mal de distraction fréquentent ces espaces, ils ne trouvent pas à redire en voyant les jeunes faire autant de paris qu’eux. Modernisme oblige ! Ils sont tous sur un même pied d’égalité. Un joueur sur deux est un jeune. La balance penche du côté des garçons. Quels sont les chiffres réels ? On l’ignore ou on ne veut pas publier les statistiques. Les complaintes se multiplient concernant la libre circulation des jeunes, et ce, à des heures impensables.

Prenons deux villes : Quatre Bornes et Rose Hill. Les enquêtes sur ces pratiques juvéniles ne sont pas difficiles à mener. Les municipalités ont les listes des maisons de jeu, des terrains vagues, des maisons fermées ou abandonnées. La police et les brigades doivent bien connaître les risques posés par les jeunes qui revendiquent à tout prix leur liberté. Le jeu ronge actuellement la société. Tant que les adultes assument leur propre responsabilité, tant mieux ! Mais s’ils se rétractent et disent ne pas savoir ce qui se passe en dehors de la maison, la situation se complique.

Mais où les jeunes trouvent-ils cet argent gaspillé dans des maisons de jeu ou ailleurs ? Il en est de même en ce qui concerne la circulation des jeunes, libres de craquer une clope une cigarette), libres d’avaler leur bière, libres d’aller faire une virée à la plage, libres de se donner bonne conscience même dans des situations de tricherie.

Une mise en place des signaux d’alerte avancée est possible dans notre société. Cela pourrait être une solution efficace pour contrôler les dérives de la jeunesse mauricienne. Jusqu’ici, aucun système n’a pu étouffer dans l’œuf les premières manifestations de certaines dérives des jeunes. Résultat : les centres commerciaux envahis par des collégiens qui ne veulent pas rentrer à la maison. Et ne parlons pas des gares qui sont les points de rendez-vous privilégiés.

Si encore ils ne compromettaient pas la sécurité et la tranquillité de certains adultes et vieux, on comprendrait leur désir de se rassembler, de partager leurs goûts incessants pour les gadgets, etc. Mais souvent, c’est au detriment de la stabilité de la société qui ne veut pas ètre témoin d’accrochage public, qui voit ses libertés civiles menacées…

On croirait que c’est de la généralisation. Non ? Mais on refuse d’admettre les problèmes qui affectent les villes. Ou alors c’est un moyen commode et opaque pour les autorités d’attribuer cela à des cas isolés ou des groupes particuliers. Il suffit de recueillir des témoignages pour comprendre l’insécurité qui gagne les esprits, et les critiques contre des actions publiques qui sont largement insuffisantes pour assainir les rues et les espaces publics.

Ce sont des jeunes qui réclament plus de liberté et qui clament que les stades sont fermés, que les salles de sport et les gymnases des écoles ne sont pas accessibles pendant les vacances scolaires, que les objectifs nationaux en matière de loisirs et de lutte contre l’ennui manquent cruellement.

Est-ce qu’on sombre dans l’immobilisme ? On avait promis le changement. Ce ne devait pas être les seuls groupes auxquels on fait la guerre pour les déloger et les coincer. Ce ne devait pas être seulement la réouverture des dossiers et des caisses qui posent problème. Ce ne devait pas être rendre insecure des familles qui sont menacées dans leur job à EOI, BAI, Courts, etc. Il y a bien d’autres problèmes plus terre à terre qu’il faut prendre au sérieux. Qu’on ne se renvoie pas la balle en disant que cela relève de tel ministère et pas de tel autre !

Qu’on organise aussi la guerre des rues pour reprendre l’expression de l’auteur Christian Jelen qui avait livré beaucoup d’informations et de chiffres et qui avait cité des témoins interrogés sur des choses vues. Nos rues se dégradent.

N’est-ce pas beaucoup à cause de cette trop grande liberté donnée aux jeunes qui se croient tout permis avec leur argemt de poche, leurs gadgets, leurs cannettes de bière, leur envie de circuler sans-gêne et de piétiner ce que leurs aînés ont laissé comme hėritage.

La faute à qui ? A ceux qui disent ne pas avoir les recettes magiques malgré la politique de virage…

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