L’Inde prévoit de passer du salaire minimum au salaire vital d’ici 2025 – Maurice emboîtera-t-il le pas?
Eclairages
Par A. Bartleby
L’Inde se prépare à remplacer le salaire minimum par le salaire vital d’ici 2025 et a sollicité une assistance technique de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour créer un cadre d’estimation et d’opérationnalisation de ceux-ci, selon « Economic Times ».
Les salaires vitaux – un revenu minimum nécessaire pour qu’un travailleur puisse subvenir à ses besoins de base, en tenant compte des dépenses sociales clés telles que le logement, la nourriture, les soins de santé, l’éducation et les vêtements – ont été approuvés par l’OIT plus tôt ce mois-ci. Ils seraient supérieurs aux salaires minimums de base. “Nous pourrions dépasser les salaires minimums en un an”, a déclaré un haut fonctionnaire gouvernemental.
L’OIT avait convenu de la réforme lors de sa 350e réunion du Conseil d’administration à Genève, conclue le 14 mars. Il y a plus de 500 millions de travailleurs en Inde et 90% d’entre eux sont dans le secteur non organisé où beaucoup touchent un salaire minimum quotidien de Rs176 ou plus, selon l’État où ils travaillent. Cependant, ce salaire minimum national – qui n’a pas été révisé depuis 2017 – n’est pas contraignant pour les États et donc quelques-uns paient encore moins que cela.
Le Code sur les salaires, adopté en 2019 mais pas encore mis en œuvre, propose un salaire minimum contraignant pour tous les États une fois que le Code sera mis en œuvre.
New Delhi s’efforce d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030 et l’on estime que le remplacement des salaires minimums par des salaires vitaux pourrait accélérer les efforts de l’Inde pour sortir des millions de ses habitants de la pauvreté tout en garantissant leur bien-être, ont déclaré des responsables.
La secrétaire du travail, Sumita Dawra, dans son intervention sur la question à l’OIT, avait proposé que l’organe des Nations unies prenne en compte la santé, l’éducation et le niveau de vie comme indicateurs clés pour arriver à une définition des salaires vitaux pour les pays en développement, car ces mesures sont utilisées pour évaluer la pauvreté multidimensionnelle nationale en Inde.
“L’indice de pauvreté multidimensionnelle nationale en Inde mesure les privations simultanées à travers les trois dimensions également pondérées de la santé, de l’éducation et du niveau de vie qui sont représentées par 12 indicateurs alignés sur les objectifs de développement durable”, a-t-elle déclaré. “La définition du salaire vital doit incorporer ces dimensions”, a-t-elle ajouté, soulignant que la composante du niveau de vie doit inclure les composantes économiques, sociales et démographiques.
La transition de l’Inde du salaire minimum au salaire vital d’ici 2025 représente une évolution significative dans la politique du travail du pays. Cette décision met en lumière la reconnaissance croissante de la nécessité d’assurer un niveau de vie décent pour tous les travailleurs. Cette transition pourrait potentiellement améliorer les conditions de vie de millions de travailleurs en Inde et contribuer à la réduction de la pauvreté dans le pays.
Cependant, il est important de reconnaître que la mise en œuvre d’un salaire vital présente des défis, notamment en termes de coûts pour les employeurs et aussi d’ajustement économique. Dans le contexte mauricien, où le salaire minimum est passé à Rs 15,000 par mois à partir de janvier dernier – ce qui signifie que le revenu minimum garanti passera à Rs 18,500 par mois, car le gouvernement puisera dans le fonds de la CSG afin de redistribuer Rs 2,000 en plus des Rs 1,500., ce qui a permis à de nombreuses familles de mener une vie décente.
Cependant, des problèmes de disparité salariale persistent, et les petites et moyennes entreprises rencontrent des difficultés de recrutement. Dans ce contexte, une transition vers un salaire vital pourrait être bénéfique mais nécessiterait une évaluation minutieuse.
Il est indéniable que les petites classes moyennes sont particulièrement affectées par les effets de l’inflation sur le pouvoir d’achat. Il était ainsi impératif pour le gouvernement de tenter de rectifier la donne à quelques mois des échéances électorales.
Il est essentiel de mener des consultations approfondies avec toutes les parties prenantes, y compris les employeurs, les travailleurs et les experts en politique économique et sociale, afin de déterminer la faisabilité et les implications d’un tel changement pour l’économie mauricienne. Des mesures d’accompagnement, telles que des incitations fiscales ou des programmes de formation, pourraient être nécessaires pour soutenir les entreprises dans cette transition.
En fin de compte, bien que la transition vers un salaire vital puisse offrir des avantages importants en termes de réduction de la pauvreté et de garantie du bien-être des travailleurs, elle doit être soigneusement étudiée et adaptée aux réalités spécifiques de chaque pays, y compris l’île Maurice.
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Haïti : Escalade de la violence et chocs économiques
Environ 50% de la population confrontée à une insécurité alimentaire aiguë
Haïti est en proie à une crise humanitaire qui s’aggrave, avec près de la moitié de la population susceptible de connaître une insécurité alimentaire aiguë, selon la dernière analyse de la Classification Intégrée de la Sécurité Alimentaire (IPC) de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui met en garde contre des conséquences désastreuses à moins que des mesures urgentes ne soient prises pour aborder les causes profondes de cette crise.
Environ 4,97 millions de personnes connaissent ou sont susceptibles de connaître des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë entre mars et juin 2024. Parmi elles, 1,64 million de personnes (17 % de la population analysée) sont classées en phase 4 de l’IPC (urgence), principalement concentrées dans huit zones. Ces chiffres montrent une nette détérioration de la sécurité alimentaire en Haïti, avec 532 000 personnes supplémentaires connaissant une insécurité alimentaire aiguë par rapport aux estimations précédentes pour la même période.
Cette crise est alimentée par une multitude de facteurs, notamment l’escalade de la violence des gangs armés, les chocs économiques, les faibles rendements agricoles, les précipitations inférieures à la moyenne, les impacts persistants du séisme d’août 2021 ainsi que les inondations successives et l’accès réduit à l’aide humanitaire.
La violence perpétrée par des groupes armés s’est intensifiée ces derniers mois, entraînant le déplacement interne d’environ 362 000 personnes, dont 50 000 déplacées au cours des trois derniers mois, selon l’OIM.
Cette escalade de la violence perturbe non seulement la circulation des biens et restreint l’accès aux marchés, mais elle fait également grimper les prix des denrées alimentaires essentielles dans un contexte déjà fragile. Le phénomène El Niño a aggravé les défis agricoles, affectant particulièrement les producteurs de cultures.
Les retards dans la saison des pluies et les déficits pluviométriques ont eu un impact significatif sur le résultat de la saison du printemps 2023, représentant généralement la moitié de la production agricole nationale. Des pluies abondantes et des inondations graves à la mi-novembre 2023 ont endommagé les cultures, les maisons et les infrastructures. Les déficits de production agricole locaux et les dysfonctionnements de la chaîne d’approvisionnement ont maintenu les prix alimentaires élevés, entravant l’accès à la nourriture. En 2023, la production agricole a chuté d’environ 39 % pour le maïs, de 34 % pour le riz et de 22 % pour le sorgho par rapport à la moyenne quinquennale.
L’agriculture constitue une ligne de vie vitale pour les Haïtiens, avec plus de 75 % des personnes les plus touchées par l’insécurité alimentaire résidant dans les zones rurales. Un soutien urgent est nécessaire pour renforcer la production agricole et l’élevage, garantissant la disponibilité et l’accès à la nourriture pour les familles et les communautés agricoles vulnérables.
Désaccords parmi les dirigeants haïtiens : Entrave à la transition gouvernementale
Comme on pouvait s’y attendre, les politiciens ont, comme d’habitude, aggravé la situation en Haïti. Au-delà de la crise de sécurité persistante de la nation caribéenne, une crise politique s’y profile maintenant. Aucune élection n’a eu lieu depuis 2016, avec le Premier ministre Ariel Henry à la tête du pays depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.
Alors que la situation sécuritaire se détériorait sous le règne de Henry, culminant lorsque des gangs armés se sont unis pour lancer des attaques et exiger sa destitution fin février, le Premier ministre a déclaré qu’il démissionnerait une fois qu’un conseil de transition serait établi.
Mais l’organisme, soutenu par les Nations unies et le bloc régional de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), entre autres, peine toujours à prendre forme deux semaines après l’annonce du 11 mars par Henry.
Le conseil de transition, composé de sept membres votants et deux membres non votants, est issu des partis politiques haïtiens et du secteur privé, et doit nommer un Premier ministre intérimaire et un gouvernement pour préparer le terrain à de nouvelles élections.
Sa formation a traîné en longueur au milieu de négociations ardues, bien que sa composition ait à nouveau changé le week-end dernier. Dominique Dupuy, ambassadrice d’Haïti auprès de l’UNESCO, choisie par l’une des coalitions politiques, a déclaré qu’elle se retirait, invoquant des menaces contre elle, sa famille ainsi que des attaques misogynes. Elle était la seule femme représentante au sein du conseil. Elle a été remplacée par Smith Augustin, ancien ambassadeur d’Haïti en République dominicaine.
Ce qui bloque actuellement la formation officielle du conseil, c’est le désaccord sur la personne qui devrait le diriger, a déclaré l’un des délégués à l’AFP, s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Avant la réunion de la CARICOM, un calme régnait dans tout Port-au-Prince lundi matin, après un week-end d’échanges de tirs intenses dans la capitale haïtienne en proie à des troubles, qui est sous état d’urgence depuis près d’un mois. Bien que les gens aient manifesté leur mécontentement dans les rues, l’absence d’ordre gouvernemental se faisait encore sentir alors que les écoles et les bureaux gouvernementaux restaient fermés. On estime que les gangs contrôlent environ 80% de la capitale et de vastes zones de la campagne.
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On ne badine pas avec la corruption en Afrique du Sud, à Singapour et même au Brésil
Afrique du Sud : Une affaire de perruque et de pot-de-vin
Les procureurs sud-africains ont déclaré lundi leur intention de poursuivre en justice la présidente (Speaker) du Parlement pour corruption, alléguant qu’elle avait reçu 135 000 dollars et une perruque en pots-de-vin sur une période de trois ans alors qu’elle était ministre de la Défense.
La présidente Nosiviwe Mapisa-Nqakula n’a ni été arrêtée ni inculpée.
La juge Sulet Potterill a déclaré qu’elle rendrait une décision le 2 avril sur la demande de Mapisa-Nqakula de bloquer temporairement son arrestation par la police. Mapisa-Nqakula demande également à avoir accès aux documents décrivant les preuves que les procureurs ont contre elle.
Dans des documents déposés pour l’audience, les procureurs affirment que Mapisa-Nqakula, 67 ans, a reçu 11 paiements totalisant 135 000 dollars entre décembre 2016 et juillet 2019. Elle a demandé un autre pot-de-vin de 105 000 dollars mais cela n’a pas été payé, ont déclaré les procureurs.
À une occasion en février 2019, Mapisa-Nqakula a reçu plus de 15 000 dollars et une perruque lors d’une réunion à l’aéroport international principal du pays, indiquent les documents.
La personne qui aurait versé les pots-de-vin n’a pas été nommée.
Mapisa-Nqakula a nié toute faute et a déclaré qu’elle coopérerait avec les autorités après qu’elles ont perquisitionné son domicile à Johannesburg et saisi des preuves la semaine dernière.
Elle s’est mise en congé de son poste de présidente du Parlement. Elle avait précédemment été accusée de corruption, mais une enquête parlementaire a été abandonnée en 2021. L’affaire a refait surface après qu’un lanceur d’alerte s’est manifesté l’année dernière, ont déclaré les procureurs.
Son affaire est le dernier scandale de corruption à toucher le parti au pouvoir, le Congrès national africain, qui doit faire face à une élection nationale cruciale le 29 mai.
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Singapour: Huit nouvelles accusations contre S. Iswaran
les pots-de-vin incluent whisky, vin, clubs de golf et une bicyclette
Comme annoncé dans ces colonnes précédemment, l’ancien ministre des Transports de Singapour, en janvier dernier, Subramaniam Iswaran, était sous le coup de 27 chefs d’accusation, notamment de corruption. Mais il a plaidé non coupable. Selon les médias locaux, il a également plaidé non coupable aux huit accusations supplémentaires portées contre lui lundi dernier.
Les nouvelles accusations relèvent de l’article 165 du Code pénal de Singapour, qui traite des fonctionnaires publics acceptant des objets de valeur d’autrui sans contrepartie ou avec une contrepartie insuffisante. Toute personne reconnue coupable en vertu de cette section peut être condamnée à une amende ou à une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans, ou les deux.
Iswaran aurait obtenu de manière impropre des articles d’une valeur de 18 956,94 dollars singapouriens, soit 14 090 dollars.Ils incluent des bouteilles de whisky et de vin, ainsi que des clubs de golf et un vélo Brompton, provenant d’une personne nommée Lum Kok Seng, selon les feuilles d’accusation.
Une déclaration de l’organisme de lutte contre la corruption de Singapour a déclaré que les présumées infractions avaient été commises entre novembre 2021 et novembre 2022, et étaient liées à la fonction officielle d’Iswaran en tant que ministre des Transports.
Sous les accusations de janvier, Iswaran était accusé d’avoir obtenu des billets pour le Grand Prix de Singapour, des matches de football et des spectacles au Royaume-Uni, supposément donnés par le milliardaire Ong Beng Seng.
Le milliardaire malaisien Ong est crédité d’avoir amené la F1 à Singapour en 2008. En 2022, sa société privée Singapore GP et l’Office du tourisme de Singapour ont obtenu les droits d’organiser le Grand Prix de Singapour jusqu’en 2028.
En juillet dernier, Ong a été arrêté par l’agence de lutte contre la corruption de Singapour dans le cadre de son enquête impliquant Iswaran.
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Brésil: La police recommande des accusations criminelles contre Bolsonaro
La police brésilienne a recommandé l’ouverture d’accusations criminelles contre l’ancien président JairBolsonaro pour des allégations selon lesquelles il aurait falsifié des certificats de vaccination contre la Covid-19.
La police a accusé l’ancien président brésilien d'”association criminelle”, ou de complot, dans un rapport publié mardi dernier. Il appartient désormais au procureur général de décider s’il veut poursuivre l’affaire.
Le rapport indique que l’ancien président a agi en connaissance de cause et a demandé l’insertion de fausses données de vaccination contre la Covid-19 pour son propre bénéfice et celui de sa fille. L’ancien président a nié les allégations.
Depuis qu’il a été évincé du pouvoir en 2022, Bolsonaro est sous le feu des critiques pour avoir projeté un coup d’État et avoir demandé à une agence de renseignement d’espionner les communications de centaines de politiciens, de juges et de journalistes.
La police a accusé Bolsonaro ainsi que 16 autres collaborateurs d’avoir conspiré pour saisir de fausses données afin d’obtenir un certificat de vaccination.
Les collaborateurs de Bolsonaro ont qualifié l’affaire d'”absurde”, ajoutant que “pendant qu’il était président, [Bolsonaro] était complètement exempté de présenter tout type de certificat lors de ses voyages.”
L’enquête menée par la police indique que la falsification a eu lieu avant le voyage du président aux États-Unis.
Pendant son mandat, Bolsonaro a affirmé à plusieurs reprises que les vaccins contre la Covid ne servaient à rien et que se faire vacciner augmenterait le risque de contracter le sida. Plus d’un demi-million de personnes sont décédées de la Covid-19 au Brésil – le deuxième plus grand nombre de décès rapportés après les États-Unis.
La Cour électorale du Brésil a déjà déclaré Bolsonaro inéligible pour les fonctions publiques jusqu’en 2030 pour avoir diffusé de fausses informations sur les systèmes de vote du Brésil à la télévision d’État, le contraignant à ne pas se présenter lors de la prochaine élection présidentielle en 2026. Le mois dernier, la police a saisi son passeport pour son rôle dans le prétendu complot de coup d’État.
Ces récents événements mettent en évidence les défis persistants auxquels sont confrontés de nombreux pays en matière de corruption, y compris l’Afrique du Sud, le Singapour et le Brésil. La corruption, qu’elle soit politique ou non, mine la confiance du public dans les institutions gouvernementales, compromet l’équité et l’égalité des chances, et nuit au développement économique et social.
Pour Maurice, il est essentiel de tirer des leçons de ces situations pour renforcer encore davantage les mesures de lutte contre la corruption. Cela pourrait inclure des efforts pour renforcer les institutions anti-corruption, améliorer la transparence dans les processus décisionnels, encourager la participation citoyenne à la surveillance et à la responsabilisation des gouvernements, et promouvoir une culture de redevabilité à tous les niveaux de la société.
Il faudrait définitivement plus que certaines institutions existantes pour une lutte réelle et efficace contre la corruption et le blanchiment d’argent.
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Le Kreol Morisien au Parlement : État des Lieux
En réponse à une question parlementaire de Mme Navarre-Marie concernant l’état d’avancement du projet visant à intégrer le Kreol Morisien dans les affaires parlementaires, le Premier ministre a fourni une analyse détaillée des progrès réalisés jusqu’à présent, ainsi que des étapes futures à franchir pour que ce projet se concrétise pleinement.
Certains sont d’avis que l’introduction du Kreol Morisien à l’Assemblée nationale revêt une importance capitale pour la promotion de l’inclusion linguistique et culturelle à Maurice. Cependant, comme souligné par feu Dev Virahsawmy et d’autres experts linguistiques, cette démarche nécessite une préparation minutieuse.
Le Premier ministre a ainsi mis en lumière les multiples initiatives entreprises par diverses institutions, telles que le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie, l’Akademi Kreol Repiblik Moris, l’Université de Maurice, l’Institut Mauricien d’Éducation et l’Union des Créolophones. Ces initiatives visent à préparer le terrain pour l’introduction du Kreol Morisien à l’Assemblée nationale, en mettant l’accent sur l’importance des travaux préparatoires.
Il est crucial de noter que le projet de promotion de la démocratie institutionnelle à travers l’accès linguistique en Kreol Repiblik Moris et les médias numériques, dirigé par le Prof Arnaud Carpooran, a réalisé des avancées significatives. Des objectifs concrets ont été établis, notamment la création d’un corpus écrit et audio, le développement d’un correcteur orthographique et d’un système de reconnaissance vocale en Kreol Morisien, ainsi que la mise en place d’une terminologie et de normes linguistiques adaptées.
Par ailleurs, le Gouvernement a poursuivi ses efforts pour promouvoir l’apprentissage du Kreol Morisien à tous les niveaux de l’éducation. Les résultats impressionnants des premiers candidats au Kreol Morisien aux examens du Certificate National d’Éducation sont la preuve tangible de ces avancées.
En ce qui concerne l’Assemblée nationale, des ajustements majeurs seront nécessaires, notamment la révision du cycle de production du Hansard pour inclure le Kreol Morisien. Des formations seront dispensées au personnel et aux membres de l’Assemblée pour garantir une utilisation efficace de la langue.
Enfin, le gouvernement bénéficiera du soutien international, notamment du Centre d’Innovation Parlementaire de l’Union Interparlementaire, pour tirer parti des expériences d’autres parlements ayant entrepris des projets similaires.
Mauritius Times ePaper Friday 29 March 2024
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