Interview Rajiv Servansingh

Interview : Rajiv Servansingh



“Réforme électorale: Qu’elle ne soit pas appliquée dans le cadre des prochaines élections mais à celles d’après”

“La démocratisation de l’économie est une nécessité objective pour la modernisation du pays”

“Les réactionnaires et les passéistes sont nuisibles au progrès, peu importe la couleur de leur épiderme”

Dans tous les pays anciennement colonisés, les vieilles réflexes – datant d’un temps révolu – révèlent les difficultés titanesques à développer le sens de la citoyenneté et l’unité nationale d’une part, et à promouvoir ou activer la démocratisation de l’économie, d’autre part. Tout citoyen, respectueux de ses devoirs et de ses responsabilités, prône une seule justice pour tous mais qu’en est-il du pouvoir de l’argent ? Les riches ou leurs agents peuvent-ils user de leur pouvoir économique et/ou médiatique pour faire du chantage à la classe politique elle-même ? La modernisation d’un pays repose sur des idées avant-gardistes mais les réactionnaires et les passéistes imposent le statu quo. Quels sont les effets de ces vieilles habitudes qui ont la peau dure chez nous ? Notre invité, Rajiv Servansingh, répond à nos questions.

Mauritius Times : Cette fois-ci, c’est la Bentley Continental GT de l’ancien président du conseil d’administration de GML qui intéresse la Mauritius Revenue Authority. L’entourage de Thierry Lagesse précise, selon l’express, que ce dernier se serait acquitté des frais de douane de ce bolide, mais que cette deuxième enquête « s’apparente plus à l’acharnement surtout après la sortie du Premier ministre contre le grand capital » à Moka, lundi soir. On ne connaît pas tous les détails de cette affaire, mais partagez-vous quand même cette impression ?

Rajiv Servansingh : Il est de notoriété que lorsque la Mauritius Revenue Authority (MRA) s’intéresse à une personne ou à une société qui ne serait pas en règle en ce qui concerne les impôts, elle tend à procéder à des enquêtes en profondeur sur le dossier et ne se contente pas du cas particulier qui aurait déclenché l’affaire.

Tout citoyen qui a eu affaire à la MRA dans ces circonstances en sait quelque chose. Prétendre que la MRA s’acharne sur un individu à cause de son épiderme relève soit de la naïveté ou tout simplement de la mauvaise foi. M. Lagesse est un citoyen comme tous les autres, et il faudra bien que l’on s’y fasse. Aucun individu ne doit être condamné sur des présomptions mais les institutions doivent bien commencer quelque part surtout quand les éléments disponibles laissent penser qu’il pourrait y avoir un « prima facie case ».

* La dernière fois, lorsque Thierry Lagesse avait été appréhendé à sa descente d’avion « comme un vulgaire passeur d’héroïne » (selon J. M. Desveaux de l’express), on avait attribué le traitement infligé à M. Lagesse à son épiderme. Et il y avait dans l’argumentaire du même journaliste comme un avertissement, à savoir, que M. Lagesse ne suive les pas de Fernand Leclézio qui était parti pour « des horizons meilleurs » à la veille de l’indépendance… Comment réagissez-vous à cela ?

Quelques semaines à peine avant cet incident, nous avons assisté, à l’arrestation du Président du Conseil d’administration de la Mauritius Ports Authority à sa descente d’avion dans exactement les mêmes circonstances que M. Lagesse. C’est une procédure qui paraît effectivement très dure mais elle est ce qu’elle est tant qu’elle ne sera pas abrogée.

Ceci étant, il est impératif que tous les citoyens soient traités de la même manière par les représentants de l’ordre. Pourquoi est-ce que M. Lagesse devrait avoir un traitement différent de celui infligé au Président d’un de nos plus importants corps paraétatiques ?

La seconde partie de votre question fait référence à un article qui soulève en fait quelques interrogations qui se rapportent au cœur des relations de pouvoir dans notre pays et, en particulier, à la période immédiatement après l’indépendance en 1968. A cette époque, le jeune citadin que j’étais ne pouvait s’empêcher, en visitant les parents et grands-parents à la campagne, d’être frappé par la servilité mentale qui semblait les caractériser par rapport aux « grands missiés » des propriétés sucrières.

Et je ne parle pas ici des laboureurs et artisans qui étaient encore littéralement parqués dans les « camps » mais bien de propriétaires fonciers, planteurs de canne, quelquefois sur des dizaines d’arpents.

Jeune militant quelques années plus tard, féru de lecture des ouvrages révolutionnaires de Marx à Lénine en passant par Frantz Fanon et Rosa Luxembourg, et ayant vécu les années de braise, je découvrais avec d’autres jeunes de ma génération, au moins en partie, les causes profondes de cette servilité liée à la pratique de plus d’un siècle « d’économie de plantation ».

Le planteur, malgré une certaine aisance financière faisait partie d’un système quasi-féodal et demeurait objectivement dépendant dans le système dit de « tablissement ». Tout dans son environnement tendait à l’assujettir dans un complexe d’infériorité.

Après plus de quarante-cinq ans d’histoire post-indépendance, de grandes luttes ouvrières et de progrès sociaux que le pays a vécus, je pensais que nous nous serions tous affranchis de ce mode de pensée. Je suis profondément choqué de constater que c’est la nostalgie de ces pratiques anciennes qui sous-tend tout l’argumentaire de cet article. Nous sommes avertis qu’il ne faut surtout pas enquiquiner les grands propriétaires fonciers (en leur faisant subir le même traitement aux yeux de la loi qu’un citoyen lambda, par exemple) sous peine de les voir nous faire le coup de Fernand Leclézio juste après l’indépendance. Ils prendraient leurs cliques et leurs claques et partiraient pour d’autres horizons en nous laissant dans la « mélasse ». Rien de moins !

La première question qui me vient à l’esprit serait de savoir ce qu’il est advenu du fameux Fernand Leclézio ? Les familles Espitalier Noel et autres Harel pour ne pas parler des Lagesse qui sont restés à Maurice seraient-elles aujourd’hui plus mal loties que les descendants de Fernand Leclézio ? Vous me permettrez d’en douter.

L’auteur de cet article gagnerait, par ailleurs, à réfléchir sur le récent épisode d’un investisseur étranger qui proposait de faire une OPA sur une des plus grosses sociétés holding à Maurice. Seul un encadrement légal protectionniste du statu quo a permis à ce groupe de préserver ses intérêts.

Entendons-nous. Il n’est pas ici question de faire le procès de quiconque mais bien de plaider pour un affranchissement de ce lourd passé pour que tous nous regardions dans la même direction. Précisons que les réactionnaires et les passéistes sont nuisibles au progrès, peu importe la couleur de leur épiderme.

* Par ailleurs il y a aussi la construction d’un restaurant pour le compte du Pandit Sooryadeo Sungkur sur la plage de Trou-aux-Biches qui intéresse certains habitants de la région et les médias. Le Premier ministre s’est insurgé contre les « médias qui sont financés par de grands groupes » et « qui mettent des bâtons dans les roues ». Mais est-ce suffisant comme argumentaire pour crédibiliser l’agenda de son gouvernement en faveur de la démocratisation de l’économie ?

La démocratisation de l’économie est un élément-clé du programme du gouvernement. L’accès à l’entrepreneuriat au plus grand nombre est un des fondements de ce concept. Il est évident que le gouvernement a un rôle important dans la facilitation de ce processus. Il existe une loi de la physique qui stipule que toute action provoque une réaction contraire et d’envergure égale. Tout changement au statu quo provoque des réactions de la part de ceux qui profitent de ce statu quo.

D’une manière générale, le rôle de la presse dans une économie libérale tend de plus en plus à être dicté par les puissants groupes économiques. Ces derniers financent certains groupes de presse par la publicité. L’ère de la presse comme quatrième pouvoir va faire long feu car ces groupes de presse se comportent maintenant comme des entreprises avec obligation de produire des bénéfices ou créer des avantages pour leurs « actionnaires ».

Aujourd’hui, nous sommes très loin de ces « pamphlétaires » qui très souvent au prix de leur personne publiaient des papiers pour soutenir des causes dont ils étaient convaincus de la justesse dans la presse. C’est dans cette tradition-là qu’est née la notion de la presse comme quatrième pouvoir. Sauf peut-être pour votre journal, je vois mal d’autres titres de presse qui pourraient s’en réclamer aujourd’hui.

* En ce qui concerne le programme de démocratisation de l’économie lui-même, on se pose des questions sur la volonté politique en faveur de ce programme. En 2010, on avait dit que le gouvernement allait donner une nouvelle impulsion à ce programme, qu’on allait « unbundle » le « supply chain dans le secteur du tourisme », etc. Rien ne s’est produit jusqu’ici. On ne sait pas si c’est dû à un blocage politique ou administratif. Qu’en pensez-vous ?

La démocratisation de l’économie, comme je viens de vous le dire, est une forme d’action qui remet en cause un mode de fonctionnement mis en place depuis plus d’un siècle. Il faut bien comprendre que le concept de démocratisation de l’économie est à la fois une doctrine et une méthode. L’objectif est de permettre à toutes les forces vives de participer au développement économique et d’en bénéficier. Dès lors, il s’agit de se débarrasser de toutes les structures archaïques qui empêchent cette libération des forces productives.

Nous avons tendance à nous focaliser sur des actions qui viseraient des secteurs existants. Or, la crise économique mondiale que nous subissons depuis 2007 ne favorise pas le genre de remise en cause dont vous parlez. Il est plus utile d’essayer d’identifier les nouveaux créneaux qui s’ouvrent à l’économie mauricienne tels que les services (informatique, télécommunications, droit des affaires, etc.,) qui ne nécessitent pas nécessairement de lourds investissements et de donner les moyens à une nouvelle classe d’opérateurs de pénétrer ces secteurs. En réalité, il faudrait créer des opportunités d’alliance stratégique entre les entreprises existantes et ces secteurs émergents.

Je reviens à ce que nous disions tout à l’heure. Il y a des « progressistes » dans toutes les couches de la population, et ce genre d’alliance est possible avec tous ceux qui sont disposés à jouer le jeu.

La démocratisation économique ne se définit pas uniquement comme un partage de ce qui existe mais aussi comme la mise en place d’un encadrement qui facilite l’entrée de nouveaux joueurs dans le but d’élargir le cercle des créateurs de richesse.

Finalement il faut que l’on sache que la démocratisation de l’économie est une nécessité objective pour la modernisation du pays.

* Il y a aussi le « unfinished business » concernant le production de l’électricité par les Independent Power Producers ou les IPP, le partage des gains des sous-produits de la canne, etc. On est toujours dans les « starting blocks »…

Je vous avouerai que c’est un sujet que je ne maîtrise pas dans les détails. Cependant, il me semble que nous avons affaire dans ce secteur à une réelle levée des boucliers de la part des opérateurs existants à chaque fois qu’une nouvelle initiative est annoncée. Certains ont fait de gros investissements et sont inquiets de voir arriver la concurrence.

Ce qui est un fait, c’est que le secteur de la production de l’énergie est structuré de telle manière que les producteurs existants font des bénéfices substantiels, ce qui attire de nouveaux investisseurs. Dans le souci de défendre leur pré carré, les opérateurs utilisent souvent des arguments fallacieux et créent des groupes de pression pour les porter.

Quant à la question du partage des revenus découlant des sous-produits de la canne, il ne fait aucun doute que la question doit être revue de manière urgente. La rémunération des planteurs pour leur bagasse relève d’une formule liée au régime imposé par le défunt « Protocole Sucre » défiant toute logique commerciale. Or le modèle économique émergent de l’industrie sucrière est tout sauf non commercial. Je suis convaincu que le régime actuel résulte en une forme de subside des bénéfices des producteurs d’énergie par les planteurs.

* Autre question qui continue de défrayer l’actualité : les cinq universités indiennes qui n’auraient pas obtenu l’autorisation de l’institution régulatrice indienne de s’implanter à Maurice. Le ministre Jeetah affirme que la mise en place et l’opération de ces universités sont régies par les lois mauriciennes et sont conformes aux réglementations de la Tertiary Education Commission. Le leader du MMM a même déclaré qu’il s’interroge sur les raisons du «soutiraz» de Navin Ramgoolam à Rajesh Jeetah. Il conclut en disant que « les pires interprétations sont permises »… Quelle opinion faites-vous de cette affaire ?

Toute cette question doit être examinée dans le contexte de notre stratégie de développement. Nous avons l’ambition légitime de devenir un «Knowledge Hub» régional. Pour atteindre cet objectif, nous nous devons de nous mettre à l’aune des standards internationaux.

On parle beaucoup en ce moment d’universités dont l’implantation chez nous serait contestée par la University Grants Commission de l’Inde. Il est évident que nous allons devoir examiner chaque cas sur ses mérites et prendre les décisions nécessaires en concertation avec les autorités concernées. Notre objectif primordial doit être la sauvegarde de notre intégrité et la préservation de notre crédibilité en tant que plate-forme de « Knowledge Hub » régional.

Je suis personnellement convaincu de l’énorme potentiel qui s’offre au pays dans ce domaine tant dans sa capacité à attirer des étudiants de l’Inde et de l’Afrique que dans la stratégie de devenir un centre de recherche pour la région. Je pense ici à des initiatives du privé tel que le projet du groupe Médine de créer un « Education Hub ». Il ne faut rien faire qui puisse mettre en péril ce potentiel.

Quant aux remarques du leader de l’opposition que vous avez mentionnées, j’estime que je n’ai pas de commentaires à faire. Je lui laisse le soin d’assumer la responsabilité de ses déclarations.

* Les récents événements à l’université de Maurice depuis le départ du Professeur Konrad Morgan et la récente mise à pied du Vice Chancelier, le Professeur Ramesh Rughooputh, ont contribué à ternir l’image de cette université et, par contrecoup, celui de notre projet de « Knowledge Hub ». Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Ecoutez, je dois vous dire d’abord que tout ce qui touche à l’université de Maurice m’interpelle personnellement — d’abord parce que je suis moi-même un ancien étudiant de l’Université. Ceux de ma promotion étaient parmi les premiers diplômés de cette institution. Nombreux sont mes camarades de promotion qui occupent aujourd’hui un poste important dans le secteur privé ou public. Je profite de cette occasion pour rendre hommage à feu Raj Mudhoo. Ensuite, j’ai été un membre du Conseil de l’Université avant de partir pour l’Inde il y a quelques années.

Il est indéniable que l’université de Maurice a souffert de beaucoup de faiblesses pendant de longues années. L’arrivée du Prof Konrad Morgan semblait apporter quelques débuts de solutions mais pour des raisons que je ne commenterai pas car je n’en connais pas tous les tenants et aboutissants, il a démissionné de son poste.

Le gouvernement a constaté que les choses empiraient et a nommé M Dev Manraj comme Visitor afin de faire un constat et des recommandations. L’épisode de la nomination du Dr Ramesh Rughooputh et de sa destitution environ un an plus tard ne vient certainement pas arranger les choses.

Mais il faut rester optimiste et espérer que la crise actuelle provoquera un ressaisissement de la part de tous ceux concernés par l’avenir de cette institution. De manière concrète, une sortie de crise serait la nomination dans les plus brefs délais d’un nouveau vice-Chancelier avec pour mission première de créer un consensus parmi tous les « stakeholders » autour du rapport soumis par Dev Manraj et de mettre en place une feuille de route pour la réalisation de ses recommandations.

* Il y a plusieurs autres ministres dont Vasant Bunwaree, Mireille Martin, Yatin Varma et Anil Baichoo qui se sont retrouvés dans le viseur de Paul Bérenger et ont bénéficié d’une mauvaise presse depuis un certain temps pour des raisons relevant des décisions ministérielles, mais aussi pour des raisons éminemment politiques. Avez-vous l’impression que la communication gouvernementale a été efficace pour expliquer le bien-fondé des décisions ministérielles lorsque tel a été effectivement le cas et aussi pour contrer l’action politique de démolition du gouvernement par l’opposition ?

Si la politique est le prolongement pacifique et un substitut à la guerre violente, alors son champ de bataille est assurément la communication. La bataille des idées et la capacité de convaincre une large part de la population du bien-fondé de ses actions représentent une composante essentielle de la tâche d’un gouvernement dans une démocratie si celui-ci ne veut pas se retrouver en situation de paralysie institutionnelle.

L’opposition, pour sa part, sait qu’elle doit discréditer le gouvernement en place afin de pouvoir éventuellement le remplacer. La critique étant facile et la pratique difficile, l’opposition a souvent le beau rôle de dénoncer à tort et à travers, sachant dans le contexte actuel que ses paroles ne l’engageront pas si elle prend éventuellement le pouvoir. Voilà, à mon sens, les paramètres du débat.

Si l’opposition a la facilité de la parole, un gouvernement a la force des institutions, et le pouvoir de « deliver » ses promesses et d’entreprendre les actions qui répondent aux aspirations du peuple. Le meilleur moyen pour un gouvernement de couper court aux agissements de l’opposition dans le champ de la communication est de développer une cohérence entre l’action et la parole.

Dans tous les cas que vous avez mentionnés, c’est cet hiatus apparent ou réel entre la parole et les faits qui donne un espace favorable à l’opposition.

Navin Ramgoolam est un as de la communication, et il est évident qu’il s’est approprié le rôle de grand communicant du gouvernement dans lequel il semble se plaire énormément. Or, on pourrait penser que, sur le plan purement stratégique, il aurait été préférable qu’il ne s’use pas trop car la communication est aussi une question de « timing » et de dosage.

* L’exercice de « damage control », la gestion des « affaires » et autre « scandales » qui viennent à dominer l’actualité de temps en temps et, parfois durant de longues périodes, privent le gouvernement d’un temps précieux à consacrer aux vrais enjeux nationaux. Qu’est-ce qui, à votre avis, aurait dû retenir l’attention du gouvernement durant le reste de son mandat ?

Je crois que c’est le Premier ministre qui avait déclaré, il y quelque temps de cela, que sa priorité des priorités demeure l’économie. Pour faire écho à la fameuse phrase de Bill Clinton, le Premier ministre sait très bien qu’à la fin de la journée, « it’s the economy, stupid ».

La crise économique en Europe semble commencer à s’estomper même si cela va prendre encore du temps pour arriver à des taux de croissance tant soit peu respectables. Il n’empêche que cela est préférable à un scénario qui semblait vouloir se tourner en cauchemar. L’Afrique est maintenant reconnue comme étant le continent qui offre le plus de perspectives pour une croissance soutenue dans l’avenir prévisible.

A Maurice, malgré la crise de l’économie mondiale, nous avons pu maintenir un taux de croissance respectable et les grands paramètres économiques (déficit budgétaire, balance des paiements, inflation) demeurent gérables, malgré quelques faiblesses.

Le prochain budget est attendu dans ce contexte et on espère qu’il sera le catalyseur qui nous permettra de relancer les secteurs qui sont en difficulté en ce moment tout en incitant l’investissement privé dans les secteurs émergents.

Je pense que, dans ce but, on devrait reconsidérer l’introduction des incitations (fiscales et autres) dans certains secteurs, n’en déplaise aux fondamentalistes ultra-libéraux.

* Une « bonne reforme électorale » telle que souhaitée par Paul Bérenger : cela devra-t-elle aussi faire partie de ces vrais enjeux ?

Je vous avouerai que c’est un sujet qui ne m’intéresse pas réellement. Je laisse le soin aux experts de débattre la question tant que les solutions proposées ne mettent pas en péril l’harmonie sociale et la paix que nous avons connues jusqu’ici.

Cependant, je suis d’avis que les choses seraient peut-être moins compliquées si toutes les parties en présence pouvaient s’accorder sur une chose a priori : toute réforme électorale proposée et même quand il y a consensus ne sera pas appliquée dans le cadre des prochaines élections mais à celles d’après.


* Published in print edition on 14 September 2013

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