La radicalisation de l’île Maurice
|By KRJ YASH
Ce qui compte vraiment…
Premièrement
Nos concitoyens sont de moins en moins tolérants. La décision d’un établissement confessionnel d’obliger tous les étudiants de ce collège à étudier la matière Bible Knowledge jusqu’en Form III a fait l’objet d’une déposition à la police. L’International Society for Krishna Consciousness (Iskcon) envisage d’aller « plus loin » pour contrer l’installation de McDonald’s sur le parking face à son siège. Les positions se radicalisent. La tolérance et l’ouverture d’esprit diminuent en même temps que le respect que les uns accordent aux autres. Au-delà du fait indéniable que toute connaissance, tout savoir est bon à prendre quitte à le rejeter après, s’il est en désaccord avec nos convictions, certains se demandent si ce n’est pas une manière déguisée pour éloigner les non catholiques des collèges confessionnels ?
Chercher le consensus, montrer que l’on ne veut pas déranger l’ordre établi, c’est cela être respectueux des autres. Pourquoi est-ce inconcevable que des jeunes dévots se retrouvent autour d’une infusion et d’une Pizza McPuff au McDonald’s du coin pour discuter des enseignements du Srimad-Bhagavatam ?
Je sais que je vais m’attirer les foudres de tous les théoriciens conservateurs, mais il faut être ouvert aux autres et éviter de se comporter en extrémiste, nous avons tellement à apprendre de nos différences. Mais cette soif de savoir, cette quête de découverte doit être volontaire et nullement imposée par un collège de confession religieuse.
Deuxièmement
Quand les petits crétins nous prennent
pour de grands crétins
L’Etat a cru bien faire en rachetant une clinique en faillite du secteur privé pour le transformer en hôpital gériatrique public. Une entreprise en difficulté se rachète pour une poignée de cacahuètes. En plus c’est une occasion de montrer que les fonctionnaires et autres employés du service civil ont des talents de gestionnaire bien meilleur que les experts de la clinique privée en faillite.
Cependant, les bonnes intentions du gouvernement sont entachées par un mécontentement populaire face à cette acquisition. Premièrement, ce qui dérange c’est le prix payé et, deuxièmement, les liens qu’entretiennent certains des protagonistes avec un des partis au pouvoir.
La manière de gérer les affaires de l’Etat dépend de la culture politique et de la façon dont chacun appréhende le pouvoir. Si les dirigeants considèrent le pouvoir comme une fin en soi, alors Cry My Beloved Country, les leaders vont tout faire pour se maintenir en place. Place alors à une tolérance maximale des marchands ambulants et autres fléaux de notre pays : il faut faire plaisir.
J’attends d’avoir un dirigeant qui gère le pays en bon père de famille, en distribuant des claques de temps en temps mais en œuvrant constamment pour l’épanouissement et le développement de sa population.
Avis aux entrepreneurs : si vous ne réussissez pas dans votre « capital venture », vous courez le risque de voir l’Etat racheter à coup de millions votre échec ! Dans la nouvelle île Maurice, les échecs de certains businessmen se transforment en or…
* Published in print edition on 28 January 2011
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