La construction de la Cité Administrative à Côte d’Or de nouveau au centre des débats
|Eclairages
Par A.Bartleby
La construction de la Cité Administrative de Côte d’Or refait surface dans les discussions politiques et économiques. Ce projet ambitieux, inscrit dans le programme d’investissement pour les trois prochaines années, vise à créer une nouvelle ville administrative sur une superficie de 18 arpents.
Heritage City (1): Stree Consulting fut recruté pour fournir des « services professionnels… pour un montant ne dépassant pas 4,3 millions USD. P – Stree Development
Un plan directeur détaillé du projet a été dévoilé, et Landscope Mauritius prévoit de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour attirer des investissements privés. La Cité Administrative de Côte d’Or sera financée conjointement par le secteur public et le secteur privé. Quatre bâtiments administratifs y seront construits pour héberger les ministères et d’autres départements publics. Deux de ces bâtiments seront capables d’accueillir plus de 2 000 fonctionnaires dans la première phase du projet.
En plus de la Cité Administrative, Landscope Mauritius prévoit la construction d’une Technopole et de la Revenue House, le nouveau siège de la Mauritius Revenue Authority. Le gouvernement, par l’intermédiaire de la Côte d’Or International Racecourse, Leisure and Entertainment Complex Ltd, envisage également de bâtir un hippodrome sur 175 arpents. Ce projet comprendra aussi 1 000 unités de logements pour les fonctionnaires. La zone de Côte d’Or sera également dotée d’une académie de police, d’un morcellement résidentiel, de centres culturels, de logements sociaux, de quatre hôpitaux spécialisés et d’un campus académique.
Pour la réalisation de ces projets, l’État sollicite des financements privés. Les promoteurs privés potentiels seront responsables de la conception, de la construction et de la maintenance des bâtiments. Cependant, les documents budgétaires ne fournissent pas d’estimation du coût total de ce mégaprojet pour les trois prochaines années.
Retour sur le projet de “Heritage City”
Pour rappel, en octobre 2016, le Premier ministre d’alors, Sir Anerood Jugnauth, semblait soutenir fermement le projet de Heritage City, visant à établir une nouvelle capitale politique à Highlands.
Toutefois, le ministre des Finances d’alors, Pravind Jugnauth, et d’autres ministres avaient exprimé des objections concernant le manque de clarté entourant ce projet. Bien qu’ils n’étaient pas opposés à l’idée de déplacer la capitale politique, ils avaient décidé de ne pas soutenir le projet tel qu’il avait été élaboré par le ministre de la Bonne Gouvernance d’alors, Roshi Bhadain, et les fonds prétendument versés aux consultants du projet sans suivre les procédures appropriées.
Par exemple, sur la base de l’accord G2G avec Dubaï, non divulgué, l’un des premiers pays à avoir hésité face à ce plan d’investissement doré, Stree Consulting fut recruté pour fournir des « services professionnels… pour un montant ne dépassant pas 4,3 millions USD pour le plan directeur détaillé ; la conception d’ingénierie des bureaux gouvernementaux ; la conception schématique incluant la conception des infrastructures, l’infrastructure ICT, le composant en énergies renouvelables des 6 bâtiments gouvernementaux », comme l’avait indiqué le ministre de la Bonne Gouvernance dans sa réponse au Parlement le 19 avril 2016.
C’est la raison pour laquelle, après avoir examiné un rapport défavorable sur le projet proposé de la part du “Senior Adviser” du ministre des Finances, M. Gérard Sanspeur, le Cabinet avait décidé, en l’absence du Premier ministre du pays, de ne pas poursuivre le projet tel que proposé, annulant ainsi sa décision antérieure prise sous la présidence de SAJ. Cela ressemblait à une manœuvre de sauvetage. Mais le ministre de la Bonne Gouvernance n’avait pas toléré cette opposition, choisissant de faire une déclaration auprès de la police accusant le “Senior Adviser” du ministre des Finances.
Un schisme potentiel en raison de cette démonstration de force était alors dans l’air. Il semblait très problématique que le Premier ministre se trouvât publiquement en opposition au ministre des Finances concernant la mise en œuvre de ce projet. Avant de se rendre à l’Assemblée générale des Nations Unies début septembre de la même année, le Premier ministre avait déclaré qu’il envisageait de démissionner. Le conflit, devenu de plus en plus difficile à gérer sur plusieurs fronts, notamment avec le ministre des Finances, semblait atteindre un point critique.
La question devait être réglée une fois pour toutes ou laissée à se détériorer jusqu’à ce qu’elle devienne complètement intenable pour le gouvernement, étant donné que le ministre des Finances était également le leader du parti majoritaire au gouvernement.
Un communiqué émis par l’Office du Premier ministre le 11 octobre 2016 avait indiqué que les décisions suivantes avaient été prises à cet égard par le comité ministériel dirigé par le Premier ministre :
- l’idée de créer une ville administrative pour mieux gérer les dépenses gouvernementales liées aux loyers des bâtiments pour différents ministères était maintenue ;
- la localisation et la mise en œuvre progressive de cette ville, qui inclura également un nouveau bâtiment pour le Parlement, feront l’objet d’une étude approfondie ; et
- un comité présidé par le ministre des Finances dirigera le « nouveau » projet.
Cette décision du Cabinet avait eu pour effet de mettre fin à la vaste controverse publique suscitée par ce qui était devenu une épine dans le flanc du gouvernement.
Ce projet de Cité Administrative à Côte d’Or marque une étape importante dans la modernisation des infrastructures publiques à Maurice. Cependant, ce type d’initiative, bien qu’ambitieux, n’est pas sans rappeler les défis rencontrés lors de la tentative avortée de créer Heritage City. La transparence et la gestion des fonds publics resteront des aspects cruciaux à surveiller de près pour éviter les erreurs passées et garantir le succès de ce nouveau projet.
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Dave Kissoondoyal quitte le MMM
La semaine dernière, le MMM a connu une nouvelle démission majeure avec le départ de Dave Kissoondoyal, après celles de Rouma Bahadoor et de Sheila Bunwaree. Après 25 ans au sein du parti, Dave Kissoondoyal a décidé de quitter ses fonctions.
Sa démission était accompagnée d’une lettre expliquant les raisons de son départ, dans laquelle il évoque des humiliations de la part du leader du parti. Paul Bérenger aurait exprimé son mécontentement de manière assez désagréable, en utilisant la remarque “pa fer mwa tranglé ou” lors d’une réunion d’une branche du parti.
La direction du parti a pris cet incident au sérieux et a cherché à engager une médiation avec Ajay Gunness et Jyoti Jeetun. Ils ont demandé à Dave Kissoondoyal de passer à autre chose sans faire de vagues.
Ainsi, Dave Kissoondoyal devient un autre membre du bureau politique à quitter le parti. Il est le deuxième à fournir des raisons concrètes et précises pour sa démission, mettant en lumière des comportements qu’il juge inappropriés pour un parti qui se veut démocratique et distinct des autres. Sheila Bunwaree avait également publié une lettre expliquant les raisons de son départ, ce qui a révélé certains aspects préoccupants de la culture interne du parti.
Ce n’est pas une nouveauté pour ceux qui ont travaillé avec Paul Bérenger, dont le caractère est souvent décrit comme difficile. Ses expériences et engagements témoignent de sa vision pour une autre île Maurice. Cependant, certaines limites ne devraient pas être franchies, en particulier celles liées à des questions sensibles comme l’ambiguïté raciale dans une société multiethnique.
Il semble que Paul Bérenger ait de plus en plus de difficultés à éviter ces limites. Il est notoire qu’il donne peu de place aux autres lors des réunions du parti et tend à couper court aux discussions internes, parfois de manière très ferme et humiliante.
Certains “insiders” soutiennent en privé que cette absence de débat interne contribue à une atrophie structurelle du parti, qui peine à se renouveler malgré son potentiel pour une révolution du personnel politique. De plus, le parti n’a pas organisé d’élections internes depuis plusieurs années, et les postes vacants sont cooptés plutôt que soumis à des élections. Toujours, selon ces mêmes “insiders”, cette situation pourrait être attribuée à la crainte que le parti ne se tourne davantage vers les circonscriptions rurales, entraînant ainsi une centralisation du pouvoir en son sein.
Rouma Bahadoor, Sheila Bunwaree et Dave Kissoondoyal partagent un point commun : au-delà de leur appartenance ethnique, ils se distinguent par leur expertise professionnelle et leur contribution significative à un parti qui, ces dernières années, a souffert d’un manque d’intellectuels et de cadres. Les adversaires de Bérenger, qu’ils soient d’anciens membres du même parti ou issus d’autres formations politiques, interpréteront sans doute les récents événements au MMM comme des signes de tensions communautaires, et ils ne manqueront pas de propager ce message auprès de tous ceux qui sont particulièrement sensibles à ce type de discours.
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Séisme politique en Allemagne
Le parti d’extrême droite, l’AfD, remporte sa première élection régionale depuis 1945
Le parti d’extrême droite allemand, Alternative pour l’Allemagne (AfD), a remporté une victoire historique lors des élections régionales en Thuringe, dans l’ex-Allemagne de l’Est, selon les premiers sondages réalisés à la sortie des urnes. Cette victoire représente un revers majeur pour le chancelier Olaf Scholz, à moins d’un an des élections nationales de 2025.
Avec un score compris entre 30,5 et 33,5 % des voix, l’AfD devance de loin le parti conservateur CDU, qui se classe en deuxième position avec environ 24,5 %. En Saxe, un État voisin où des élections régionales ont égalementété tenues, la CDU garde une courte avance, mais l’AfD la talonne de près.
Bien que l’AfD ait remporté cette victoire éclatante, la formation d’un gouvernement semble hors de portée, car les autres partis politiques ont exclu toute coopération avec l’extrême droite. Pourtant, cette victoire marque un tournant dans l’histoire politique allemande : c’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale qu’un parti d’extrême droite remporte une élection d’État.
Si ces résultats sont confirmés, ils infligeraient un coup sévère aux sociaux-démocrates de Scholz (SPD) et à ses partenaires de coalition, les Verts et le FDP, qui peinent à convaincre les électeurs. Le SPD n’aurait recueilli que 6,5 à 7 % des voix en Thuringe, et entre 7,5 et 8,5 % en Saxe, des résultats particulièrement faibles pour un parti traditionnellement influent.
Durant la campagne, l’AfD a su tirer parti du mécontentement croissant envers le gouvernement, notamment sur des questions comme la migration et le soutien à l’Ukraine. Alice Weidel, co-présidente du parti, a qualifié ce résultat de “succès historique”, tandis que son homologue Tino Chrupalla a affirmé que l’AfD détenait désormais un “mandat clair pour gouverner” en Thuringe.
La Thuringe : un bastion historique de l’extrême droite
La Thuringe, État rural au cœur de l’Allemagne, a une longue histoire de soutien à l’extrême droite. Dès 1930, le parti nazi y a pris le pouvoir dans le cadre d’une coalition. BjoernHoecke, chef de l’AfD en Thuringe et figure controversée du parti, a salué cette victoire en déclarant que l’AfD était désormais “le parti du peuple en Thuringe”.
Cependant, Hoecke a souvent été au cœur de polémiques pour ses déclarations provocatrices, qui flirtent avec l’idéologie nazie. Cette année, il a été condamné à deux reprises pour avoir sciemment utilisé un slogan nazi interdit lors de ses rassemblements.
Les partenaires de la coalition de Scholz, les Verts et le FDP, ont également enregistré des résultats décevants dans les deux États. Marianne Kneuer, professeure de sciences politiques, a qualifié ces résultats comme étant “préoccupants”. Selon elle, l’addition des voix pour l’AfD et le parti BSW dépasse les 40 % en Thuringe et en Saxe, un signe alarmant du recul des partis démocratiques centristes.
Un débat national sur l’immigration ravivé
Ces élections surviennent peu après une attaque au couteau qui a fait trois morts à Solingen, une ville de l’ouest de l’Allemagne. L’agresseur, un Syrien de 26 ans avec des liens présumés avec l’État islamique, avait échappé à l’expulsion. Cet incident a ravivé les tensions autour de la question de l’immigration, un sujet largement exploité par l’AfD dans sa campagne.
Face à ces préoccupations croissantes, le gouvernement a annoncé un durcissement des lois sur le contrôle des armes blanches et une révision des règles concernant les migrants en situation irrégulière.
Inquiétudes autour des mémoriaux de l’Holocauste
La montée de l’AfD suscite également des inquiétudes dans les lieux de mémoire liés aux crimes nazis, notamment au mémorial de Buchenwald. Jens-Christian Wagner, historien et directeur du mémorial, a exprimé ses craintes face à la banalisation des crimes nazis par l’AfD, tout en dénonçant des incidents récents tels que des graffitis de croix gammées et des actes de vandalisme sur le site.
Wagner accuse l’AfD de minimiser les crimes du régime nazi et d’en faire des références positives dans son discours. Bjoern Hoecke, en particulier, a suscité l’indignation en 2017 lorsqu’il a qualifié le mémorial de l’Holocauste à Berlin de “monument de la honte”. Selon Wagner, de telles déclarations “remettent en cause les fondements mêmes de la démocratie allemande”.
Alors que l’Allemagne se prépare à de nouvelles élections en 2025, l’influence croissante de l’AfD sur la scène politique continue d’alimenter un débat national intense.
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Le Bangladesh prêt à résoudre les “questions de 1971 avec le Pakistan”
Le Bangladesh cherche à régler les différends liés à la guerre de libération de 1971 avec le Pakistan et à consolider les relations entre les deux pays, dans le but de garantir une Asie du Sud démocratique, a affirmé Nahid Islam, ministre des Technologies de l’information et de la diffusion du gouvernement intérimaire, lors d’une rencontre avec l’envoyé pakistanais à Dhaka, rapporte le « Hindustan Times ».
Les relations entre le Bangladesh et le Pakistan avaient atteint un point bas durant le mandat de Sheikh Hasina, notamment après son inculpation de plusieurs dirigeants de la Jamaat-e-Islami du Bangladesh pour crimes de guerre liés à la guerre de 1971.
Les propos d’Islam, l’un des dirigeants du mouvement étudiant qui a renversé le régime de l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina le mois dernier, surviennent dans le cadre d’une série de réunions entre des acteurs clés du gouvernement intérimaire dirigé par Muhammad Yunus et le Haut-Commissaire du Pakistan au Bangladesh, Syed Ahmed Maroof.
Lors de la réunion avec Islam, le 1er septembre, Maroof a déclaré que le Pakistan souhaitait “résoudre la question de 1971”, selon un communiqué officiel du bureau du ministre. Maroof a affirmé que “le gouvernement précédent ne nous a donné aucune opportunité de discuter de [cette question] et a maintenu la question de 1971 en suspens”. Il a ajouté que cette question aurait pu être réglée depuis longtemps et que le Pakistan était désormais disposé à établir des relations avec le Bangladesh.
D’après le communiqué officiel, Islam a répondu que 1971 était “une question importante dans l’histoire politique du Bangladesh”. Il a précisé : “Selon la Ligue Awami, 1971 représentait le ‘dernier chapitre de l’histoire’. Mais pour nous, cela fait partie d’une continuité historique”, a déclaré Islam, selon le communiqué.
La guerre de libération de 1971 a marqué la lutte du Bangladesh pour se libérer du régime oppressif de l’ancienne Pakistan occidental, et l’armée pakistanaise a été accusée de nombreuses atrocités qui, selon certaines estimations, auraient causé environ trois millions de morts.
Depuis longtemps, le Bangladesh réclame des excuses de la part du Pakistan pour ces événements et cherche la reconnaissance internationale du génocide. Malgré des relations fluctuantes au cours des 53 dernières années, aucune solution définitive n’a été trouvée à ce différend.
Rappelant que la création du Bangladesh n’aurait pas été possible sans les événements de 1947 – lorsque les Britanniques ont quitté l’Inde et que le pays a été partitionné – ou le mouvement pour le Pakistan, Islam a déclaré : “Nous voulons résoudre la question de 1971 avec le Pakistan. Une Asie du Sud démocratique exige que nous renforcions nos relations mutuelles.”
Le Bangladesh est prêt à entretenir des relations avec tout pays tout en préservant son indépendance, sa souveraineté et ses intérêts nationaux, a ajouté Islam. “Nous sommes intéressés à résoudre les questions de 1971 dans l’intérêt national et à développer nos relations,” a-t-il précisé.
Sheikh Hasina a démissionné et s’est réfugiée en Inde le 5 août, et le gouvernement intérimaire a pris le pouvoir trois jours plus tard. Depuis, des diplomates de plusieurs pays, y compris le Pakistan, rencontrent les dirigeants du gouvernement intérimaire pour renforcer leurs relations avec le Bangladesh.
Lors de sa rencontre avec Islam, Maroof a également évoqué les difficultés rencontrées par les Pakistanais au cours des 15 dernières années, notamment en matière de délivrance de visas et de traitement dans les aéroports, en raison de pressions politiques.
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Énergies renouvelables : Un tournant historique
40 % de l’électricité mondiale générée par des sources renouvelables pour la première fois en 2023
La transition mondiale vers les énergies propres a franchi un cap historique en 2023, selon deux nouveaux rapports de Bloomberg NEF (BNEF). Pour la première fois, plus de 40 % de l’électricité mondiale a été produite à partir de sources d’énergie sans carbone, dont 14 % grâce à l’énergie solaire et éolienne.
En 2023, près de 91 % des nouvelles capacités de production d’électricité installées dans le monde provenaient des énergies solaire et éolienne, contre 83 % en 2022. En revanche, les énergies fossiles ne représentaient que 6 % des nouvelles installations — leur plus faible part jamais enregistrée, souligne un communiqué de BNEF.
« Nous assistons à une transformation radicale en faveur des énergies renouvelables par rapport aux années précédentes. Il est désormais indéniable que celles-ci sont devenues la principale source de nouvelle production d’électricité à l’échelle mondiale », a déclaré Sofia Maia, auteure principale du rapport « Power Transition Trends 2024 ».
Au cours du premier semestre 2024, les investissements dans les énergies renouvelables ont atteint 313 milliards de dollars, un niveau similaire à celui de la même période en 2023. Les énergies renouvelables ont représenté près d’un tiers de la production mondiale d’électricité en 2023, soit une augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente.
D’après les rapports, l’hydroélectricité a compté pour 14,7 % de la production, l’énergie solaire et éolienne a établi un nouveau record à 13,9 %, et le nucléaire s’est maintenu à 9,4 %.
Les deux rapports publiés par BNEF, « Renewable Energy Investment Tracker 2H 2024 » et « Power Transition Trends 2024 », indiquent que l’élan vers les énergies vertes s’accélère de manière significative.
La Chine en tête des investissements mondiaux
La Chine a conservé sa position de leader en matière d’investissements dans les énergies renouvelables, malgré une baisse de 4 % due à une réduction des coûts des équipements. Au cours des six premiers mois de 2024, les États-Unis ont été le deuxième plus grand marché au monde, enregistrant une augmentation impressionnante de 63 % des investissements grâce à l’adoption de la loi sur la réduction de l’inflation (« Inflation ReductionAct »). Le Pakistan a également émergé, passant de la 14e à la 5e place des plus gros investisseurs dansl’énergie solaire en 2024.
Le rapport « Power Transition Trends » constitue l’analyse la plus complète des données sur la production et les capacités énergétiques mondiales. Il couvre 140 marchés et des données agrégées internationales, révélant les progrès des pays dans la décarbonation de leurs économies.
Le « Renewable Energy Investment Tracker », publié deux fois par an, évalue les investissements mondiaux dans les nouvelles capacités d’énergie renouvelable ainsi que le capital levé par les entreprises spécialisées.
Le rapport montre que la capacité mondiale de production d’électricité a atteint 8,9 térawatts en 2023. L’énergie éolienne représente désormais un térawatt de cette capacité, tandis que 428 gigawatts de capacité solaire ont été ajoutés l’an dernier — une augmentation de 76 % par rapport à l’année précédente — portant la capacité solaire installée à 1,6 térawatt dans le monde.
« Dix économies ont produit près des trois quarts de l’énergie renouvelable mondiale en 2023. La Chine continentale s’est distinguée, comme elle le fait depuis une décennie, générant près d’un tiers de la production mondiale d’énergie renouvelable. Les États-Unis, le Brésil, le Canada et l’Inde complètent le top cinq, représentant ensemble 60 % de la production mondiale », indique le communiqué de BNEF.
L’énergie solaire progresse, mais le vent ralentit
Au premier semestre 2024, les investissements dans l’énergie éolienne ont atteint 90,7 milliards de dollars, soit une baisse de 11 % par rapport à 2023. L’éolien offshore a connu un ralentissement marqué, tandis que l’éolien terrestre fait face à des difficultés croissantes liées aux raccordements aux réseaux électriques et aux permis. Néanmoins, les projets avancent, bien que l’énergie solaire bénéficie d’un élan plus fort.
Les investissements dans le solaire ont atteint 221 milliards de dollars au premier semestre, tant pour les petits projets que pour les installations à grande échelle. Toutefois, la croissance commence à ralentir en raison de la baisse des coûts des modules, nécessitant moins d’investissements pour obtenir la même capacité, et des goulets d’étranglement dans les réseaux qui freinent certains marchés.
« Même si les grands groupes pétroliers réduisent leurs investissements dans les énergies renouvelables, cela n’a pas freiné les investissements mondiaux », a déclaré Meredith Annex, auteure principale du « Renewable Energy Investment Tracker ». « Il est clair que là où des projets sont prêts à démarrer, les capitaux suivent. Il est donc essentiel de simplifier le développement de l’éolien et du solaire à travers le monde. »
Un avenir renouvelable en pleine accélération
Avec ces progrès, l’avenir de l’énergie renouvelable semble plus prometteur que jamais. Les investissements mondiaux continuent de se concentrer sur le solaire et l’éolien, malgré certains défis. La transition énergétique globale est bien en marche, avec un impact croissant sur la réduction des émissions de carbone et la durabilité énergétique.
Mauritius Times ePaper Friday 6 September 2024
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