Les enjeux de l’IA générative : Innovations et inquiétudes

Eclairages

Par A. Bartleby

La technologie de l’intelligence artificielle (IA) générative, capable de créer des textes, des images et d’autres contenus en réponse à des sollicitations, transforme profondément notre manière de consommer et de produire l’information et les médias. Utilisée désormais par des millions de personnes pour résumer des documents, rédiger des courriels et accroître leur productivité au travail, elle est également adoptée par les rédactions et les sociétés de production cinématographique pour créer des doublures numériques d’acteurs et même des « clones numériques » d’acteurs décédés. Ces transformations sont appelées à se multiplier dans les mois et années à venir, tout comme les préoccupations et controverses liées à l’utilisation de l’IA générative, selon les médias.

La société, ayant envoyé des appels générés par IA imitant Joe Biden aux électeurs, accepte de payer une amende de 1 million de dollars. P – Gstatic.com

Aux États-Unis, par exemple, Lingo Telecom a accepté de payer une amende de 1 million de dollars après avoir été accusé d’avoir diffusé des appels automatisés trompeurs imitant le président Joe Biden, dans le but de dissuader les électeurs de voter pour lui lors des primaires démocratiques du New Hampshire, a annoncé mercredi la Commission fédérale des communications (FCC). Lingo avait utilisé la technologie de clonage vocal par IA générative pour diffuser de la désinformation. Ces appels ont été orchestrés par le consultant politique Steve Kramer qui a été inculpé par le bureau du procureur général du New Hampshire.

Kramer fait face à des accusations après que des milliers de résidents du New Hampshire ont reçu un message automatisé leur demandant de ne pas voter avant novembre. En février, Kramer a affirmé avoir payé 500 dollars pour envoyer ces appels afin d’attirer l’attention sur le problème, après leur découverte en janvier. Il avait travaillé pour le concurrent de Biden pour la nomination présidentielle démocratique, le représentant américain Dean Phillips, qui a dénoncé ces appels. La FCC a également proposé une amende de 6 millions de dollars contre Kramer pour ces appels automatisés. De plus, le mois dernier, la Commission a voté en faveur de l’obligation pour les publicités politiques à la radio et à la télévision de divulguer si le contenu est généré par l’IA.

Les inquiétudes croissent à Washington quant au risque que le contenu généré par l’IA induise les électeurs en erreur lors des élections présidentielle et législatives du 5 novembre. La FCC prévoit que l’IA jouera un rôle important dans les publicités politiques de 2024.

En Australie, face à ces évolutions rapides, une enquête menée auprès de plus de 4 000 Australiens vise à comprendre leurs expériences et attitudes envers cette technologie. Les résultats publiés récemment montrent une image complexe et soulignent l’importance cruciale des programmes d’éducation aux médias. Bien que de nombreux Australiens croient que l’IA générative pourrait améliorer leur vie, une majorité estime qu’elle pourrait nuire à la société. C’est la raison pour laquelle environ trois quarts des Australiens adultes jugent nécessaire de mettre en place des lois et des réglementations pour gérer les risques associés à l’IA générative.

Seulement un adulte sur cinq se dit confiant quant à l’utilisation des outils d’IA générative, bien que 46 % souhaitent en apprendre davantage. Cette incertitude montre que de nombreux Australiens ne maîtrisent pas encore suffisamment cette technologie pour prendre des décisions éclairées. Sans interventions appropriées, les technologies émergentes, comme l’IA générative, pourraient accentuer les disparités entre ceux qui ont confiance en leurs compétences médiatiques et ceux qui en manquent. C’est pourquoi des analystes affirment qu’il est urgent que le gouvernement australien investisse dans des ressources et des programmes d’éducation aux médias pour garantir que tous les citoyens puissent s’adapter au paysage médiatique numérique en évolution rapide et participer pleinement à la société contemporaine.

La montée en puissance de l’IA générative pose des défis importants et urgents tant sur le plan éthique que réglementaire. Les récentes affaires de désinformation et les préoccupations croissantes concernant la manipulation de l’opinion publique révèlent les dangers potentiels de cette technologie lorsqu’elle est mal utilisée. À Maurice, bien que ce phénomène n’ait pas encore pris d’ampleur, il ne serait pas surprenant que certains politiciens, en particulier des leaders de partis, soient ciblés par leurs adversaires lors de la prochaine campagne électorale, qui, selon les observateurs politiques, promet d’être « tough, cheap and dirty ».

Alors que l’IA continue d’évoluer et d’influencer divers aspects de notre vie, il est impératif que les régulateurs, les décideurs et les citoyens collaborent pour établir des cadres législatifs adaptés et des programmes éducatifs robustes. Ces mesures aideront à protéger l’intégrité de l’information et à garantir que les bénéfices de l’IA générative ne soient pas éclipsés par ses risques potentiels.

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Diasporas : Agents de changement à travers les frontières

Dans le monde interconnecté du XXIe siècle, les communautés diasporiques se sont affirmées comme des acteurs essentiels dans la quête de liberté politique et d’autodétermination pour leurs pays d’origine. Réparties à travers plusieurs pays, ces communautés exercent une influence considérable grâce à leur capacité à naviguer dans les paysages politiques de leurs pays d’accueil et d’origine. Leurs activités de soutien aux mouvements de liberté sont variées et dynamiques, allant du plaidoyer de base à la diplomatie de haut niveau, les rendant indispensables comme agents du changement.

Selon Basit Zaheer Baloch, militant politique, activiste des droits humains et écrivain, les diasporas contribuent directement aux mouvements de liberté en exerçant un lobbying et un plaidoyer efficaces. Elles s’efforcent de manière persistante d’influencer les politiques étrangères de leur pays d’accueil, en les incitant à se positionner contre les régimes oppressifs ou à soutenir les mouvements d’indépendance. En faisant pression sur les politiciens, en organisant des réunions avec des responsables gouvernementaux et en témoignant devant des instances législatives, les diasporas peuvent influencer le discours international autour de leur cause.

Outre le lobbying, les diasporas collaborent souvent avec des organisations internationales telles que les Nations Unies, l’Union européenne ou des organismes de défense des droits humains. Elles plaident pour des résolutions condamnant les violations des droits humains, demandent des sanctions ou appellent à une intervention internationale. Ces efforts sont cruciaux pour exercer une pression sur les régimes qui, autrement, pourraient échapper au regard international.

Les diasporas jouent également un rôle financier clé en soutenant les mouvements de liberté. Par le biais d’événements de collecte de fonds, de campagnes en ligne et de remises d’argent personnelles, elles fournissent les ressources nécessaires pour soutenir l’activisme politique, les efforts humanitaires et, dans certains cas, la résistance armée. L’argent collecté par les diasporas est utilisé pour organiser des manifestations, fournir une aide juridique, soutenir les personnes déplacées et maintenir les opérations des organisations politiques. Ces fonds sont souvent cruciaux pour la survie des mouvements confrontés à des blocages financiers ou à la répression de leur gouvernement d’origine.

À l’ère numérique, les diasporas exploitent efficacement le pouvoir des médias sociaux pour attirer l’attention mondiale sur leurs causes. Des plateformes comme Twitter, Facebook et Instagram leur permettent de contourner les médias traditionnels et de communiquer directement avec un public mondial. Elles utilisent ces outils pour partager des informations, organiser des événements et mobiliser du soutien pour leurs mouvements.

Les diasporas fournissent également des sources alternatives d’information pour contrer les récits contrôlés par les États. Dans les pays où les médias sont censurés, les sites web, blogs et chaînes YouTube gérés par les diasporas deviennent des sources cruciales d’informations non censurées et de perspectives diverses. En exposant les violations des droits humains et en amplifiant les voix des personnes réduites au silence chez elles, les diasporas contribuent à maintenir l’attention internationale sur leurs luttes.

Les manifestations publiques sont un autre outil puissant pour les diasporas. En organisant des rassemblements dans les grandes villes du monde, elles attirent l’attention sur les injustices dans leurs pays d’origine. Ces manifestations sont souvent coordonnées avec des événements politiques significatifs, comme les élections, les sommets internationaux ou les visites de dignitaires de leur pays d’origine.

La coordination de journées d’action mondiales, avec des manifestations simultanées dans plusieurs villes, est une stratégie courante. Ces efforts coordonnés montrent l’ampleur internationale du mouvement et aident à maintenir une pression continue sur les régimes ciblés. La visibilité de ces manifestations, souvent relayée par les médias internationaux, peut jouer un rôle déterminant dans l’influence de l’opinion publique et des décideurs politiques.

Les diasporas s’engagent également dans la diplomatie culturelle pour susciter de l’empathie et de la compréhension pour leur cause. Par le biais d’événements culturels comme des festivals de films, des expositions d’art et des concerts, elles mettent en valeur le patrimoine culturel de leurs pays d’origine tout en attirant l’attention sur les luttes politiques qu’ils affrontent. Ces événements servent de plateformes pour sensibiliser le grand public à l’histoire, à la culture et aux aspirations politiques de leurs peuples.

Les diasporas comprennent l’importance de créer des alliances tant dans leurs pays d’accueil qu’à travers les frontières. Elles forment souvent des coalitions avec d’autres groupes marginalisés ou militants, utilisant ces relations pour renforcer leur influence politique. Ces alliances peuvent fournir des ressources supplémentaires, accroître la visibilité de leur cause et élargir leur base de soutien.

Les réseaux transnationaux jouent un rôle crucial en connectant les communautés diasporiques à travers différents pays. Ces réseaux permettent le partage de ressources, de stratégies et d’informations, rendant les mouvements plus résilients et coordonnés. Une telle solidarité mondiale est essentielle pour soutenir les luttes prolongées pour la liberté et l’indépendance.

Dans certains cas, des membres des diasporas s’impliquent directement dans les processus politiques de leur pays d’accueil. En se présentant à des postes publics, ils peuvent influencer les décisions de politique étrangère et plaider pour leur pays d’origine de l’intérieur du gouvernement. Lorsqu’ils réussissent, ces politiciens diasporiques peuvent devenir des alliés puissants pour les mouvements de liberté, utilisant leurs positions pour promouvoir la reconnaissance diplomatique, les sanctions économiques ou l’aide humanitaire.

Les diasporas jouent également un rôle crucial dans le soutien aux dirigeants politiques en exil. En leur offrant une plateforme, un soutien financier et un accès à des audiences internationales, elles aident à maintenir la pertinence de ces leaders, même lorsqu’ils doivent opérer en dehors de leur pays d’origine.

Enfin, les diasporas se tournent souvent vers le domaine juridique pour obtenir justice pour les crimes commis contre leur peuple. En collaborant avec des organisations internationales de défense des droits humains et des experts juridiques, elles peuvent poursuivre en justice les responsables de leur pays d’origine pour des crimes tels que le génocide, la torture ou les crimes de guerre. Ces actions légales, souvent entreprises devant les tribunaux internationaux ou en utilisant des lois sur la compétence universelle, peuvent servir de mécanisme de responsabilité lorsque les systèmes juridiques nationaux échouent.

Le rôle croissant de la diaspora mauricienne

Au cours des dernières années, la diaspora mauricienne s’est affirmée comme un acteur clé dans diverses luttes sociales et politiques, tant à Maurice qu’à l’étranger. Fortement engagée dans des causes variées, elle a démontré un dynamisme et une solidarité qui méritent d’être soulignés. Que ce soit pour soutenir les mouvements pour la justice sociale ou les initiatives en faveur de l’environnement, la diaspora mauricienne s’investit activement. Dans la foulée du naufrage du Wakashio, la diaspora mauricienne à Paris a organisé une manifestation pour exprimer son indignation et ses préoccupations. Cet événement reflète l’inquiétude grandissante au sein de la communauté mauricienne de l’étranger, soucieuse des répercussions environnementales et sociales de cette catastrophe maritime.

De plus, les membres de la diaspora mauricienne ont également pris position sur des questions de gouvernance et de transparence, apportant un soutien crucial aux initiatives locales visant à promouvoir la bonne gouvernance et à combattre la corruption. Leur engagement en faveur de ces causes reflète non seulement une volonté de voir des changements positifs dans leur pays d’origine, mais aussi un désir de maintenir des liens forts et constructifs avec leur terre natale.

En soutenant ces causes, la diaspora mauricienne démontre non seulement son attachement profond à ses racines, mais aussi sa capacité à influencer positivement les débats et les politiques tant au niveau national qu’international. Ce phénomène illustre l’importance croissante des diasporas dans la dynamique des mouvements pour la liberté et la justice à travers le monde, en particulier pour des communautés aussi dispersées et diversifiées que celle de Maurice.

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L’impact du Printemps arabe en Asie du Sud
Après le Sri Lanka et le Bangladesh, quel sera le prochain pays ?

Tawakkul Karman, activiste des droits humains yéménite surnommée « La Mère de la Révolution », a un jour déclaré : « La jeunesse est une révolution ; elle ne peut être arrêtée, elle ne peut être réprimée, elle ne peut être réduite au silence. »

2010 : Le « Printemps arabe »

Le monde a vu un tel soulèvement de masse lors du Printemps arabe qui a commencé en 2010. L’éveil de masse organisé par les peuples du monde arabe pour diverses revendications est connu sous le nom de « Printemps arabe ».

Le Printemps arabe a commencé le 17 décembre 2010 en Tunisie. Un jeune diplômé au chômage nommé Mohammad Bouazizi, vendeur de fruits, s’est suicidé en s’immolant par le feu pour protester contre la corruption policière et le mauvais comportement.

À partir de ce jour, le mouvement visant à renverser le dictateur Ben Ali a débuté. Les manifestations du Printemps arabe ont conduit à la chute de Ben Ali en Tunisie le 14 janvier 2011. Ce soulèvement, qui a commencé en Tunisie, s’est rapidement propagé à d’autres pays arabes, notamment l’Égypte, la Libye, la Syrie et le Yémen. Les manifestations de masse ont ainsi déclenché une série de révoltes à travers la région.

Le Printemps arabe peut être attribué à la corruption gouvernementale, à la dictature, aux violations des droits humains, au chômage, à l’extrême pauvreté, à une économie faible et à la hausse des prix alimentaires. Les peuples de différents pays arabes ont commencé à s’unir contre les dictateurs et ont lancé des mouvements anti-gouvernementaux pour se libérer de leur régime dictatorial de longue date.

En conséquence, Hosni Moubarak, le dirigeant égyptien pendant 30 ans, est tombé le 11 février 2011. Muammar al-Gaddafi a été tué en Libye le 20 octobre de la même année, mettant fin à ses 42 ans de règne. Le Printemps Arabe a conduit à des soulèvements majeurs en Algérie, au Yémen, à Bahreïn, en Égypte, en Iran, en Jordanie, en Libye, au Maroc, en Tunisie, ainsi qu’à de plus petits soulèvements en Irak, au Koweït, en Mauritanie, à Oman, en Arabie Saoudite, au Soudan et en Syrie.

2022 : Sri Lanka

Selon Abu Sufian, ce type de mouvement à grande échelle se manifeste dans divers pays d’Asie du Sud. Cela a commencé avec le renversement du gouvernement du Sri Lanka. Il y a deux ans, en 2022, les Sri-lankais de tous horizons ont lancé un mouvement pour mettre fin au régime de la famille Rajapaksa au Sri Lanka. En conséquence, la politique dynastique du Sri Lanka s’est effondrée. Le Sri Lanka Podujana Peramuna (SLPP) a remporté une majorité lors des élections législatives de 2020 pour former le gouvernement. Cependant, la plupart des ministres du cabinet du parti venaient de la famille Rajapaksa. L’ancien président sri-lankais Mahinda Rajapaksa était à la tête du gouvernement. Gotabaya Rajapaksa était le président. Chamal Rajapaksa a été nommé ministre de l’Agriculture, Namal Rajapaksa ministre des Sports et des Affaires de la Jeunesse, et Basil Rajapaksa ministre des Finances. L’opposition a accusé le gouvernement de népotisme.

En 2021, l’économie sri-lankaise a connu un effondrement massif en raison de la Covid-19. L’économie, basée sur le tourisme, est devenue presque fragile. La popularité du gouvernement dirigé par les Rajapaksa a commencé à décliner en 2021 en raison de la mauvaise gestion de l’économie. De plus, en raison de l’interdiction des engrais chimiques, le pays a fait face à une grave crise alimentaire à un moment donné. Le taux de change de la monnaie nationale en déclin, les prix élevés des denrées alimentaires alimentant l’inflation et les restrictions pandémiques sur le tourisme ont encore réduit les revenus du pays. Les importations ont également chuté, le gouvernement n’ayant pas réussi à préserver les réserves.

Avec la baisse des envois de fonds, le PIB s’est effondré. En outre, les mégaprojets à gros budget du gouvernement se sont révélés peu productifs. À un moment donné, le mouvement pour renverser le gouvernement a commencé, et Mahinda Rajapaksa a été contraint de démissionner. Le mouvement du peuple sri-lankais a réussi.

2024 : Bangladesh

Les mots de Karman se sont concrétisés le 5 août au Bangladesh. Ce jour-là, Sheikh Hasina, connue comme la « Dame de fer du Bangladesh », a démissionné et fui le pays après des semaines de manifestations meurtrières.

Un mouvement mené par des étudiants contre l’introduction d’un système de quotas pour les emplois gouvernementaux s’est rapidement transformé en une révolution anti-gouvernementale de la Génération Z. Ce soulèvement de la jeunesse a résonné dans une société déjà profondément en colère contre la hausse du coût de la vie, la corruption et la répression violente des dissentiments.

Le Parti Awami dirigé par Sheikh Hasina, au pouvoir pour la cinquième fois, et ce, depuis 15 ans, a été contraint de démissionner en raison de l’intensité du mouvement qui a impliqué des personnes de tous horizons. Sous son règne, diverses accusations de corruption ont été formulées, notamment de fraudes électorales, d’irrégularités et d’élections sans le principal parti d’opposition.

2024 : Pakistan

Aujourd’hui, des signes de révolte apparaissent au Pakistan, un autre pays d’Asie du Sud.

De manière similaire au Bangladesh, les étudiants du Pakistan ont également appelé à un mouvement pour restaurer la Constitution du pays et revitaliser les syndicats étudiants. Le mouvement a été initié par la Insaf Students Federation (ISF), l’aile étudiante de Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), exigeant la libération de l’ancien Premier ministre Imran Khan et la restauration d’une véritable démocratie dans le pays. Apparemment influencés par le mouvement étudiant bangladais qui a renversé le gouvernement de Sheikh Hasina, l’ISF a appelé à la manifestation, a rapporté le média pakistanais Dawn. Les étudiants ont organisé des manifestations pour établir une véritable démocratie.

Le Premier ministre actuel du Pakistan est Shahbaz Sharif de la Muslim League-Nawaz (PML-N). Sharif a formé le Gouvernement après avoir remporté les élections de février 2024. Cependant, lors de cette élection, le parti de l’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a été interdit, et les candidats du PTI n’ont pas été autorisés à se présenter avec le symbole de leur parti. De plus, l’élection a été marquée par des accusations de fraude électorale et des résultats en retard.

Ces accusations ont conduit à des manifestations et à des troubles répandus dans tout le pays. Le président de l’ISF, Arslan Hafeez, le vice-président Amjad Ali et d’autres ont affirmé que le Pakistan est maintenant sous un « régime fasciste ». En outre, la population souffre en raison des factures d’électricité et des taxes excessives ainsi que d’une inflation sans précédent. Il reste à voir si le Gouvernement de Shahbaz Sharif sera renversé par le mouvement étudiant en cours ou si les agitateurs seront réprimés par le Gouvernement.

De manière similaire au Printemps Arabe, le mouvement contre les gouvernements dans les pays d’Asie du Sud se manifeste progressivement. Les manifestations de masse ont déjà réussi au Sri Lanka et au Bangladesh. À l’avenir, il est fort probable que nous assistions à un autre printemps dans les politiques volatiles en cours dans d’autres pays d’Asie du Sud.


Mauritius Times ePaper Friday 23 August 2024

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