Les États-Unis imposent des tarifs : craintes d’une guerre commerciale mondiale
Eclairages
* Maurice frappée par un tarif de 40 %
Tarifs douaniers de Donald Trump : la guerre commerciale qui fait trembler les marchés financiers. P – Radio Canada
Par A. Bartleby
Le 3 avril 2025, le président des États-Unis a annoncé de nouveaux tarifs sur les biens importés, invoquant la nécessité de revitaliser l’économie américaine. Ces mesures incluent un tarif de base de 10 % sur toutes les importations aux États-Unis, avec des taux plus élevés allant jusqu’à 50 % pour 60 pays et 20 % pour les nations de l’Union européenne. Des tarifs spécifiques ont également été confirmés, notamment 25 % sur l’acier, l’aluminium et les voitures fabriquées à l’étranger. La Maison-Blanche a déclaré que ces actions sont nécessaires pour contrer les pratiques commerciales déloyales d’autres pays.
“Dans de nombreux cas, les amis sont pires que les ennemis en matière de commerce”, a déclaré Trump. “Nous subventionnons de nombreux pays, nous les maintenons à flot et en activité. Pourquoi faisons-nous cela ? Il est temps qu’ils apprennent à se débrouiller seuls. Nous mettons enfin l’Amérique en premier.”
Le président a affirmé que les déficits commerciaux ne sont plus seulement un problème économique, mais une “urgence nationale”. Il a ensuite présenté des tableaux indiquant les nouveaux taux tarifaires, allant de 10 % à 50 % selon les pays.
Bien que qualifiés de “réciproques”, les tarifs ne sont pas toujours parfaitement équivalents à ceux appliqués aux États-Unis par d’autres nations. Dans certains cas, Washington a imposé des tarifs correspondant exactement à ceux en vigueur dans ces pays, mais en général, ils se situent autour de la moitié des taux appliqués aux produits américains.
Les économistes ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que ces tarifs pourraient entraîner une hausse des prix pour les consommateurs et potentiellement déclencher une guerre commerciale mondiale. La crainte est que les entreprises répercutent l’augmentation du coût des importations sur leurs clients ou réduisent leurs importations, ce qui entraînerait une diminution de l’offre et une pression accrue sur les prix. Les marchés boursiers mondiaux ont chuté après l’annonce, et plusieurs dirigeants internationaux ont condamné ces mesures.
Comment les taux ont-ils été calculés ?
Selon des responsables de la Maison-Blanche, les chiffres ont été déterminés par le Conseil des conseillers économiques des États-Unis, en prenant en compte le déficit commercial américain avec chaque pays. Le taux initial a été obtenu en divisant le déficit commercial par la valeur des exportations du pays concerné vers les États-Unis. Par la suite, Trump a expliqué avoir “adouci” ces chiffres en les divisant par deux.
Emily Kilcrease, directrice du programme Énergie, Économie et Sécurité au Centre pour une nouvelle sécurité américaine, a noté que la mise en place d’un taux tarifaire “idéal” est un exercice complexe. Selon elle, l’administration Trump a surtout cherché à concevoir un système tarifaire correspondant à ses objectifs politiques.
Voici la liste des nouveaux taux de tarifs douaniers affichés par Trump :
Nouveaux tarifs douaniers annoncés par les États-Unis
Pays et Nouveaux Tarifs Douaniers
Algérie : 30%
Oman : 10%
Uruguay : 10%
Bahamas : 10%
Lesotho : 50%
Ukraine : 10%
Bahreïn : 10%
Qatar : 10%
Maurice : 40%
Fidji : 32%
Islande : 10%
Kenya : 10%
Liechtenstein : 37%
Guyana : 38%
Haïti : 10%
Bosnie-Herzégovine : 35%
Nigeria : 14%
Namibie : 21%
Brunei : 24%
Bolivie : 10%
Panama : 10%
Venezuela : 15%
Macédoine du Nord : 33%
Éthiopie : 10%
Ghana : 10%
Pays avec tarifs réciproquesimposés par les États-Unis
Chine : 34%
Union européenne : 20%
Vietnam : 46%
Taïwan : 32%
Japon : 24%
Inde : 26%
Corée du Sud : 25%
Thaïlande : 36%
Suisse : 31%
Indonésie : 32%
Malaisie : 24%
Cambodge : 49%
Royaume-Uni : 10%
Afrique du Sud : 30%
Brésil : 10%
Bangladesh : 37%
Singapour : 10%
Israël : 17%
Philippines : 17%
Chili : 10%
Australie : 10%
Pakistan : 29%
Turquie : 10%
Sri Lanka : 44%
Colombie : 10%
Autres pays avec tarifs réciproques
imposés par les États-Unis
Pérou : 10%
Nicaragua : 18%
Norvège : 15%
Costa Rica : 10%
Jordanie : 20%
République dominicaine : 10%
Émirats arabes unis : 10%
Nouvelle-Zélande : 10%
Argentine : 10%
Équateur : 10%
Guatemala : 10%
Honduras : 10%
Madagascar : 47%
Myanmar : 44%
Tunisie : 28%
Kazakhstan : 27%
Serbie : 37%
Égypte : 10%
Arabie saoudite : 10%
El Salvador : 10%
Côte d’Ivoire : 21%
Laos : 48%
Botswana : 37%
Trinité-et-Tobago : 10%
Maroc : 10%
Réactions internationales
L’annonce des nouveaux tarifs a provoqué de vives réactions à travers le monde. La Chine a déclaré qu’elle prendrait des “contre-mesures” et a appelé les États-Unis à “résoudre leurs différends par un dialogue équitable”.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a averti que ces tarifs auraient des “conséquences désastreuses” pour des millions de personnes et a promis une réponse proportionnée de l’Union européenne. “Nous préparons des contre-mesures afin de protéger nos entreprises et nos intérêts”, a-t-elle déclaré.
Le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, a dénoncé une décision “sans justification”, mettant en garde contre l’impact négatif sur les emplois et la hausse des prix.
De son côté, le Premier ministre canadien, Mark Carney, a promis des “contre-mesures fortes et déterminées”.
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a critiqué le tarif de 10 % appliqué à son pays, qualifiant cette décision de “non réciproque” et “indigne d’un allié”. Il a ajouté que son gouvernement ne chercherait pas à imposer des tarifs en retour afin d’éviter une “course vers le bas”.
Le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, considérée comme proche de Trump, a exprimé son désaccord, soulignant que ces mesures ne profiteraient ni aux États-Unis ni à leurs alliés. “Nous ferons tout pour parvenir à un accord et éviter une guerre commerciale”, a-t-elle affirmé.
L’Union européenne et d’autres pays doivent désormais décider de leur riposte. Certaines nations pourraient imposer des taxes ciblant des produits emblématiques américains, comme les motos Harley-Davidson ou le bourbon, tandis que d’autres préfèrent temporiser en espérant que les effets des tarifs se retourneront contre les États-Unis.
Alors que l’économie mondiale reste fragile, l’imposition de nouveaux tarifs pourrait aggraver les tensions commerciales et freiner la croissance. Reste à voir si Trump maintiendra sa position face aux pressions diplomatiques et économiques croissantes.
* * *
Changement climatique
Une hausse de plus de 3°C pourrait anéantir 40% de l’économie mondiale
Une nouvelle analyse révèle que les dommages que le changement climatique infligera à l’économie mondiale ont été massivement sous-estimés. Cette recherche, menée par Timothy Neal, maître de conférences en économie à l’UNSW Sydney, et ses collègues, prend en compte l’impact global des conditions climatiques extrêmes et de leurs conséquences.
Jusqu’à présent, les projections concernant l’effet du changement climatique sur le produit intérieur brut (PIB) mondial suggéraient un impact modéré. Cette perception a freiné les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, ces modèles avaient une faille majeure : ils considéraient qu’une économie nationale était seulement affectée par les conditions climatiques de son propre pays. Or, l’effet domino du climat sur le commerce international et l’approvisionnement en ressources était ignoré.
Des chocs climatiques globaux, simultanés et persistants
Le réchauffement climatique a un impact sur l’économie de plusieurs manières :
- Les catastrophes naturelles telles que les sécheresses, tempêtes et inondations, causent des pertes agricoles et des destructions matérielles.
- La hausse des températures affecte la productivité des travailleurs, la santé publique, la transmission des maladies et provoque des migrations massives et des conflits.
- Les chocs climatiques simultanés augmentent la volatilité des prix alimentaires, aggravant l’inflation et réduisant la capacité des pays à compenser les pertes agricoles par les importations.
Alors qu’auparavant, les régions touchées par la sécheresse pouvaient compter sur les importations pour pallier leurs déficits, l’augmentation des événements climatiques simultanés rend cette stratégie inefficace.
Un impact bien plus dévastateur que prévu
L’analyse de Neal et ses collègues a pris en compte les effets globaux du climat sur chaque économie nationale. Les résultats sont alarmants.
- Une année plus chaude que la normale entraîne une croissance économique mondiale inférieure.
- Si la Terre se réchauffe de plus de 3°C d’ici la fin du siècle, la perte du PIB mondial pourrait atteindre 40%, contre une estimation précédente de seulement 11%.
- Contrairement aux modèles antérieurs qui supposaient que certaines régions froides comme la Russie ou l’Europe du Nord pourraient tirer profit du réchauffement, cette étude montre que l’impact économique global sera négatif pour tous les pays.
Coûts immédiats vs bénéfices à long terme
La réduction des émissions de gaz à effet de serre a un coût économique immédiat, mais elle présente des avantages à long terme en limitant les conséquences du changement climatique.
Les modèles économiques récents estiment qu’un équilibre pourrait être trouvé en maintenant le réchauffement à 2,7°C, ce qui est largement au-dessus des objectifs de l’Accord de Paris. Toutefois, selon cette nouvelle recherche, l’objectif optimal de réchauffement devrait être de 1,7°C, ce qui correspond à l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris.
Changer de cap avant qu’il ne soit trop tard
Ces nouvelles estimations montrent que les prévisions antérieures ont sous-estimé les risques économiques du changement climatique. L’urgence d’agir est plus grande que jamais.
Sans action immédiate pour réduire les émissions et limiter le réchauffement planétaire, le monde pourrait faire face à des perturbations économiques et sociétales sans précédent. Comprendre ces conséquences, cela est essentiel pour inciter à une transition rapide vers une économie plus verte et plus résiliente.
* * *
Le Kreol au Parlement : Une question de droit ou de politique ?
L’initiative récente du Junior Minister, Joanna Bérenger, en faveur de l’usage du kreol au Parlement a relancé un débat ancien mais profondément enraciné dans la société mauricienne : le rôle du kreol comme langue institutionnelle et, plus largement, comme reflet d’une identité nationale. La question qu’on doit se poser est la suivante: s’agit-il d’une décision purement politique, ou doit-elle être encadrée par la Constitution, voire nécessiter une révision de ses dispositions ?
Certains juristes estiment qu’une modification des Standing Orders de l’Assemblée nationale — notamment son article 5 — pour permettre l’usage du kreol, sans une révision préalable de l’article 49 de la Constitution, serait potentiellement inconstitutionnelle. Ce dernier prévoit en effet l’usage de l’anglais dans les affaires parlementaires. Le français est toléré et son utilisation relève de la préférence individuelle des membres. Il est ainsi, du moins à l’oral, traité sur un pied d’égalité avec l’anglais, bien que cette exception ait été indûment élevée au rang de norme. Modifier les règles de fonctionnement sans harmonisation avec la loi suprême pourrait exposer la démarche à des contestations judiciaires.
De plus, une interrogation fondamentale demeure : l’introduction du kreol représente-t-elle un changement si fondamental qu’il exigerait un mandat démocratique renforcé, par exemple sous forme de référendum ou de consultation nationale ? La réponse n’est pas anodine, car elle implique une redéfinition du rapport entre les citoyens et leurs institutions.
Une langue unificatrice?
Le plaidoyer en faveur du kreol repose souvent sur sa dimension identitaire. Pour ses partisans, c’est une langue maternelle parlée par une majorité de Mauriciens, symbole vivant d’un héritage commun. Mais cette vision est loin de faire l’unanimité. Certains estiment que présenter le kreol comme le seul et unique ciment de l’identité nationale occulte la richesse du multilinguisme mauricien.
L’officialisation du kreol pourrait aussi susciter des revendications de la part d’autres groupes linguistiques — parlant le bhojpuri, le tamoul, le telegu, le gujrati, le mandarin, ou encore l’arabe — qui réclameraient une reconnaissance équivalente. La gestion parlementaire d’un tel pluralisme linguistique pourrait s’avérer aussi coûteuse qu’inefficace, en compromettant la clarté du processus législatif.
Joanna Bérenger a aussi avancé que l’exclusion du kreol dans l’enceinte parlementaire constitue une entrave à la liberté d’expression, et, partant, une dégradation du caractère démocratique de Maurice. Mais cet argument, bien que légitime dans son essence, suffit-il à justifier une transformation des usages établis au sein d’une institution fondée sur le droit écrit et la tradition oratoire ? L’expérience comparative d’autres parlements montre que de telles transitions linguistiques nécessitent des années de préparation méthodologique, de formation, et d’ajustements techniques.
Une commission parlementaire pour apaiser les tensions ?
Face à la complexité du dossier, la Speaker de l’Assemblée a proposé la création d’un ‘Select Committee’ chargé d’examiner les tenants et aboutissants de la question. Ce mécanisme apparaît judicieux, permettant à la fois un débat pluraliste et une évaluation rigoureuse des implications constitutionnelles, administratives et politiques. C’est également une manière d’éviter que la décision ne soit perçue comme un coup de force de la majorité parlementaire.
Il est également légitime de s’interroger sur les effets collatéraux qu’une telle décision pourrait avoir sur le système judiciaire. Si le kreol est intégré dans la production des lois, la question se posera inévitablement de savoir dans quelle langue ces lois doivent être interprétées par les tribunaux. Cela risquerait de créer un précédent où le droit écrit coexisterait dans deux versions linguistiques, avec tous les risques de divergences d’interprétation que cela implique.
Une réforme guidée par la raison ou par le populisme ?
Dans le contexte actuel de politiquement correct et de stratégies électoralistes, il est à craindre que le débat autour du kreol ne soit récupéré à des fins partisanes. L’officialisation du kreol dans les débats parlementaires ne peut être envisagée sans une réflexion globale sur ses implications sociales, politiques, juridiques et institutionnelles. S’il est mené dans la précipitation ou sous l’influence de calculs politiques à court terme, il pourrait fragiliser les fondements d’une nation qui a toujours trouvé sa force dans l’équilibre délicat de sa diversité.
* * *
Air Mauritius : Une recapitalisation suffisante ?
La récente conversion d’une partie de la dette d’Air Mauritius en actions a permis à la compagnie nationale d’échapper à une situation de faillite immédiate, mais il convient de s’interroger sur la viabilité à long terme de cette stratégie et sur les enseignements tirés des erreurs passées.
La conversion de Rs 8 milliards de dettes en « Non-Voting Convertible and Redeemable Preference Shares » (NCRPS) a permis à Air Mauritius de redresser temporairement sa situation financière, réduisant son “negative equity” et facilitant ses relations avec les fournisseurs et créanciers. Toutefois, la compagnie reste confrontée à un déficit de Rs 2 milliards et nécessite un nouvel apport financier pour retrouver une stabilité durable.
Le gouvernement pourrait être contraint d’intervenir à nouveau, notamment via la Mauritius Investment Corporation (MIC), ce qui soulève des questions sur l’utilisation des fonds publics pour soutenir une entreprise qui peine à s’autofinancer.
Un passé marqué par les mauvaises décisions
Historiquement, Air Mauritius a souvent été fragilisée par des interférences politiques et des choix stratégiques discutables. L’épisode des couvertures sur les prix du carburant, qui a coûté des milliards à la compagnie, en est un exemple frappant. À plusieurs reprises, l’entreprise a bénéficié d’apports en capital ou de mesures d’allègement de la dette, mais ces interventions n’ont pas empêché les difficultés financières récurrentes.
La restructuration actuelle sera-t-elle suffisante pour garantir une gestion plus rigoureuse ? Ou bien s’agit-il simplement d’un répit temporaire avant de nouvelles turbulences ?
Un autre élément troublant dans cette affaire est la révélation de fonds latents d’environ Rs 1,2 milliard, issus de la vente de billets non utilisés et non remboursés. Ce montant, accumulé au fil des années, pourrait être mobilisé pour assainir les finances d’Air Mauritius. Mais cette pratique soulève des interrogations éthiques et comptables : pourquoi cet argent n’a-t-il pas été utilisé plus tôt ? Quelles garanties existent pour que des mécanismes plus transparents soient mis en place à l’avenir ?
La mise en place d’un « Budget Operating Plan » dès le 1er avril est une initiative bienvenue. L’objectif de récupérer Rs 2 milliards en un an est ambitieux mais réalisable si la direction parvient à améliorer l’efficacité opérationnelle et à réduire les coûts superflus. Le retour à l’équilibre financier d’ici 2026 est envisageable, mais il repose sur des hypothèses optimistes, notamment une demande stable pour les vols opérés par Air Mauritius et une absence de nouveaux chocs économiques.
Toutefois, la question centrale demeure : cette restructuration est-elle une réforme profonde ou simplement un pansement sur une plaie mal cicatrisée ?
Un risque répétitif
Ce n’est pas la première fois qu’Air Mauritius se retrouve en situation critique. L’alternance des sauvetages financiers et des périodes de crise montre qu’un changement fondamental dans la gouvernance et la stratégie de la compagnie est nécessaire. La dépendance aux interventions gouvernementales et aux restructurations financières n’est pas un modèle viable à long terme…
Si la conversion de la dette en actions permet d’éviter la faillite immédiate d’Air Mauritius, elle ne règle pas les problèmes structurels de la compagnie. Une gestion plus transparente, une meilleure anticipation des risques financiers et une indépendance accrue vis-à-vis des décisions politiques seront essentielles pour éviter que l’histoire ne se répète.
Air Mauritius a aujourd’hui une chance de redémarrer sur de meilleures bases. La direction saura-t-elle en faire bon usage ? Seul l’avenir nous le dira.
Mauritius Times ePaper Friday 4 April 2025
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