“On va avoir un combat à deux et demi. Donc pas à deux ou à trois… »
|Interview : Jack Bizlall
‘Il y a, en ce moment, deux actions manœuvrières du MSM. L’affaiblissement du MMM par des défections orchestrées et l’obligation du PTr de se mettre à genoux’
La période pré-électorale est importante pour les observateurs politiques car cela permet de mesurer l’état des valeurs ou de l’absence de valeurs en politique. L’attitude des membres de la classe politique définit la valeur de chaque institution dans une démocratie et aussi le degré d’intégration des valeurs par les hommes et les femmes politiques au Parlement. Si peu de jeunes sont critiques et s’expriment ouvertement à ce propos, ils portent quand même un regard critique et soupèsent en silence les agissements de ceux qui se proclament leaders ou « Rois » du peuple. Le « croire en tout et boire les paroles de mon leader en politique » a laissé la place au « screening des gourous politiques et de leurs proches ». Devrons-nous nous attendre à une augmentation des protestations, et pas forcément au moyen de pétitions et de marches pour revenir vers des valeurs d’ordre et une meilleure organisation de la vie collective et professionnelle dans un avenir proche ? Jack Bizlall, syndicaliste de longue date, nous donne son avis.
Mauritius Times On aurait cru que le MMM allait pouvoir jouer à l’arbitre dans la lutte bien serrée qui s’annonce entre le Parti Travailliste et le MSM aux prochaines élections générales. Mais avec les dernières défections et l’embrigadement mal perçu des proches de Paul Bérenger au sein du MMM, on se pose de questions sur l’avenir de ce parti. Est-ce vrai que les grands partis ne meurent pas ?
Jack Bizlall : J’avais dit dans un entretien précédent que les trois partis politiques « pouvoiristes » – le MSM, le PTr et le MMM – iront aux prochaines élections séparément et, après les élections, ils vont s’allier pour former le gouvernement.
Ils ne peuvent s’allier avant, pour des raisons de choix du Leader et le partage de pouvoir. Dans les faits, c’est le partage du gâteau national entre accapareurs. Comme des imbéciles les électeurs s’entretuent pour choisir ceux qui vont dilapider les ressources du pays ! Cela comme ailleurs dans le monde…
Il faut mettre de côté toute possibilité d’alliance entre la Dynastie Jugnauth et Ramgoolam. La question ne se pose pas pour Ramgoolam à condition qu’il soit le leader de toute alliance politique entre le MSM et le PTr.
Si Ramgoolam est remplacé à la tête du PTr, la Dynastie Jugnauth pourra s’assurer de conserver le pouvoir avec un nouveau leader PTr. Et aussi par l’affaiblissement de ses adversaires, particulièrement le MMM.
Il y a, en ce moment, deux actions manœuvrières du MSM. L’affaiblissement du MMM par des défections orchestrées et l’obligation du PTr de se mettre à genoux en manœuvrant pour que Ramgoolam soit remplacé à la tête du PTr ou en le faisant battre au No 10. On va donc avoir un combat à deux et demi. Donc pas à deux ou à trois.
Quand j’étais petit, mon père servait mon grand-père, Ramkissoon. Il y avait toujours deux grands verres et un demi-verre. Le premier était plein d’eau. Dans le second, il y avait du vin et dans le petit, il y avait du rhum. Mon grand-père mettait son rhum dans son vin et ne buvait jamais l’eau. Une ou deux fois, je l’ai vu mettre un peu d’eau dans son vin avant d’y verser le rhum… Je vous dirai dans quelques mois qui du MSM ou du PTr est le verre d’eau…
* Ce qui se passe en ce moment, c’est que le MSM est en train de créer les conditions pour qu’il puisse se mesurer efficacement au Parti Travailliste tant dans les régions rurales qu’urbaines — cela avec un certain degré de succès au regard des débauchages des membres du MMM et d’autres qui viendraient, paraît-il, du PMSD. Cela n’est pas pour autant un gage de réussite, n’est-ce pas ?
Le MSM s’attaque au PTr, au MMM et au PMSD. Les deux victimes consentantes sont le PMSD et le MMM. Je me demande si quelque part les leaders de ces deux partis politiques ne souhaitent pas au fond l’affaiblissement de leur parti politique pour intégrer le pouvoir après les élections.
Depuis 1967, le PMSD a écarté la possibilité de former le gouvernement seul. Depuis 1983, c’est la même chose pour le MMM. Ce n’est pas pour autant que ces deux partis politiques ont disparu.
Tous les quatre partis politiques ont un même objectif : le pouvoir. Ils créent donc des contradictions préélectorales pour créer une réaction subjective de repli et d’auto-défense de leurs noyaux durs d’électeurs. C’est la tactique de tout parti politique coupé des masses. Le jeu politique se joue en haut.
Il faudra reprendre l’analyse des élections de 1976 mais placer la contradiction entre le MSM et le PTr avec le MMM reproduisant le rôle du PMSD en 1976. Le PMSD n’ira pas seul mais en alliance avec le MSM. Il joue en permanence le rôle de quémandeur…
* Les observateurs politiques et les éditorialistes se plaisaient à critiquer les “dynasties” du MSM, du PMSD ou même du PTr. Mais c’est quand même surprenant de voir l’embrigadement de la famille au sein du MMM, non ?
Je ne m’attendais pas à ce que Bérenger s’approprie le MMM comme son bien personnel. Il l’a fait depuis le départ de Jean-Claude de l’Estrac et de ses amis. Les personnes libres ont fui le MMM pour cette raison. Beaucoup ont fui.
Je ne me soucie pas qu’un enfant s’engage dans le combat de ses parents et se construit une voie politique par ses propres forces d’analyse, de propositions et d’actions. J’admire le courage et les actions de l’épouse d’Emmanuel Bérenger, Mélanie. Je ne suis pas d’accord que des parents et amis soient parachutés. C’est dangereux pour notre démocratie.
Il y a eu le cas de Xavier Duval qui a été jusqu’à renier son père (pour des raisons que je préfère ne pas mentionner ; ce qui a poussé Duval à nommer Bérenger comme son héritier politique) et créer un autre parti politique (PMXD) ; ce qui a créé deux contradictions historiques. L’alliance du PMSD et du MMM et le retour de Xavier Duval au PMSD.
Je me bats et je me battrai, sans aucun compromis, contre trois choses : La République Dynastique, la République Présidentielle et toute Nouvelle République reproduisant le capitalisme d’Etat Stalinien. Ces trois dangers existent à Maurice. Croyez-moi.
J’ai récemment adressé une lettre au président d’une branche du MMM et j’ai copié la lettre à Bérenger pour dénoncer Frederick Curé (apparemment petit-fils de Maurice Curé) et gendre de Bérenger. Cet homme n’a pas de place au sein du MMM, comme Ramgoolam n’a plus de place au PTr.
* Pour revenir à l’embrigadement de la famille au sein du MMM et ailleurs, les vieux leaders deviennent-ils plus fragiles avec le temps, d’où leur besoin de loyauté à toute épreuve et de soutiens inconditionnels ?
Leader ou pas, un être humain a toujours besoin d’être soutenu. Il y a une réciprocité dans le soutien, surtout entre personnes âgées : j’aide et je suis aidé.
Ce que les Bérenger, Ramgoolam et Anerood Jugnauth veulent, c’est la soumission volontaire et totale de leurs suiveurs. Dans le fond, la politique se construit par des cliques pouvoiristes qui entourent un leader.
Ce qui est navrant, c’est qu’ils trouvent toujours de tels suiveurs et quand les vieux leaders se débarrassent d’eux, ces suiveurs sont complètement débalancés. Au MSM, c’est pire. Les membres sont d’un parti qui appartient à la Dynastie Jugnauth.
J’ai deux amis au MSM. Je me demande comment ils font.
Permettez que je donne mon opinion sur ceux qui partent.
- Alan Ganoo et Steve Obeegadoo ont été poussés à partir, par la pratique de l’ostracisme et de la marginalisation. Il ne faut pas les critiquer sans discernement. Je leur reproche de ne pas rester dans le pouvoir extraparlementaire. Ils auraient grandement aidé. Ils auraient énormément aidé à faire progresser le fond commun de notre civilisation.
- D’autres sont partis d’eux-mêmes parce qu’ils constatent que le MMM part seul aux élections et ainsi n’a aucune chance de faire élire une majorité de députés. Alors qu’au MSM ils ont une toute petite chance de se trouver au pouvoir. Ce sont des opportunistes.
- Il y a d’autres qui sont écartés en prévision des alliances électorales possibles avec le MSM et le PTr. Le MMM se place comme un parti politique représentant certaines minorités ethniques et ainsi n’a pas grand besoin de candidats représentant les autres ethnies. Les vieux leaders agissent avec énormément de déviations politiques dans leurs pratiques. N’ont-ils pas été toute leur vie des manipulateurs et des manœuvriers ?
Autrefois on pouvait, sous certaines conditions, retenir les membres par leur militantisme. Aujourd’hui, plusieurs sont des opportunistes accapareurs. Il n’y a rien qui les retient. Rien. Je respecte profondément les travailleurs qui soutiennent le MMM pour son histoire. J’ai écouté la réaction d’un travailleur du port à la radio. Pathétique certes, mais combien révélateur que les travailleurs ont de la mémoire.
* Par ailleurs, il parait que le MSM de Pravind Jugnauth ne va pas se contenter des 5% à 10% de soutien électoral du temps de Sir Anerood Jugnauth. Il se débat pour remporter dans l’immédiat les prochaines élections générales, mais son objectif – à lui -, ce serait de créer les conditions pour que le MSM se substitue au PTr sur l’échiquier politique éventuellement. Qu’en pensez-vous?
Que signifie la polarisation en politique ? C’est un processus par lequel les électeurs se rapprochent des deux extrêmes en politique, représentés par la gauche et la droite. Cela se fait au détriment du centre.
Dans le pays actuellement, il n’y a pas d’enjeu politique comme ce fut le cas en 2014 avec la République Présidentielle. Il n’y a pas de grandes propositions politiques animant la suprastructure politique en termes de débats idéologiques contradictoires.
Au niveau de la superstructure politique tant institutionnelle que constitutionnelle, le débat est au point mort. Certains sujets comme la nouvelle constitution, le système électoral, ou le système judiciaire ou la jurisprudence républicaine, ou encore le système éducatif ont été mis au rencart. Encore plus la propriété privée sociale…
Au niveau infrastructurel, c’est pire. Sur le plan économique nous abandonnons le secteur de production, nous privatisons pour faire de l’investment swapping ; l’endettement des ménages, des entreprises et de l’Etat vont tout faire exploser.
Sur le plan social, il faudra trouver des solutions aux licenciements, aux fermetures d’usines, aux salaires par rapport à l’inflation (ce sont les dettes et l’inflation qui font rouler notre économie).
Le débat se fait au centre avec de nouveaux groupuscules politiques dirigés par des agents de la classe moyenne qui ont une vision technocratique de nos problèmes et qui prônent ainsi l’étatisme, Leur culture politique, d’être ni de gauche ni de droite, ou de prendre de l’argent des destructeurs de notre écosystème pour planter des arbres, est aventurière, pro capitaliste et ainsi contraire au sens même que l’on donne à la politique.
Ils font du fordisme intellectuel, ne lisent pas assez, ne débattent que sur Facebook, entre eux, avec une superficialité massacrante. Ils sont moins de 10,000 et osent parler pour 1,300,000. Avec eux, la forme passe avant le fond et l’essence des choses. C’est désespérant mais je m’efforce de ne pas désespérer.
J’écris un livre sur l’économie au centre du social. Mais je ne suis pas aidé. Un débat intéressant va s’ouvrir au sein du MPM. On verra !
Il nous faut un fond commun conscient de notre civilisation. Le MSM a beaucoup d’argent mais, hélas ! aucune culture politique républicaine et fait ainsi régresser notre fond commun de civilisation.
* Concrètement, que le MSM soit un parti dynastique au service de la famille Jugnauth et avec des pratiques autocratiques ou non, ce parti a quand même remporté 5 élections sur 8. C’est l’électorat qui l’a voulu ainsi, M. Bizlall…
La Dynastie Jugnauth a couillonné tout le monde, entend-on un peu partout. Le père va bientôt se retirer politiquement. Le fils veut se débarrasser de l’image du père. Cette dynastie n’aurait-elle pas couillonné les Bissoondoyal, les Ramgoolam, les Mohamed, les Boolell, les Duval, les Bérenger, pour ne citer que quelques-uns ?
C’est la famille Prayag qui a fait de Jugnauth ce qu’il est aujourd’hui. Cette famille a des comptes historiques à rendre, en ce qu’il s’agit du pourquoi du pourquoi elle est allée voir Jugnauth.
Les grands partis politiques conservent, dans l’Histoire et la mémoire d’un peuple, l’essence de leurs combats. C’est indélébile. Comme le Travaillisme émancipateur et protecteur, et le militantisme des grands combats de liberté, de droits, de démocratie, de protection sociale, de solidarité économique, et de transformation sociale. C’était un combat anti libéralisme économique.
Cependant un parti politique peut mourir quand son leader est incontestable et autocratique et qu’il se sert de l’histoire du parti, poussé par l’appropriation dynastique, ou le pouvoir personnel absolu, à n’importe quel prix.
Le PTr et le MMM ont ainsi subi un coup mortel chacun avec leur projet conjoint de République Présidentielle. Bérenger et Ramgoolam n’ont jamais renié pour toujours ce projet et ils se placent ainsi dans un cadre anti Travaillisme et anti Militantisme. Fatalement, ils traversent des crises.
On ne démantèlera jamais la suprastructure idéologique surtout que, de 1936 à 1983, on a contribué politiquement à l’implanter dans le conscient et l’inconscient des masses. Ils ne représentent plus ce qu’ils furent et, aujourd’hui, ils subissent le diktat de la Dynastie Jugnauth qu’ils ont tous les deux nourris à plusieurs reprises de leur sève, anti colonialisme et anti impérialisme.
Retournez à l’histoire : Alliances de 1983, 1987, 2010 avec le Parti Travailliste et 1991, 2000, 2005 avec le MMM. Comment voulez-vous que ces deux partis politiques ne perdent pas de crédibilité auprès de l’électorat en général ? Ils ont tous les deux eu des bases constituées de travailleurs en s’associant aux syndicats. Ils ont vu grossir la classe moyenne et leur situation aujourd’hui dépend des opportunités économiques et sociales qu’ils offrent à cette classe éminemment opportuniste. Ce que vous voyez c’est une valse d’agents de la classe moyenne. C’est dramatique mais c’est ainsi. On n’a pas idée de ce que représentent certaines couches de la classe moyenne comme nuisance !
Avez-vous vu qui contrôle le pays ? La classe moyenne. Ses agents sont partout.
J’ai conservé mon attachement pour le Travaillisme et le Militantisme au point que certains, dans mon entourage, ne comprennent pas mes références à ces deux forces idéologiques et politiques. C’est surtout des agents de la classe moyenne qui ne comprennent rien de la lutte des classes.
* Les choses ont beaucoup évolué depuis les années 60/70 : l’environnement politique, les hommes et les mœurs politiques ont changé ; l’électorat aussi, surtout celui qui émerge est devenu plus exigeant, même opportuniste, et c’est ce nouvel environnement qui favorise la pratique du ‘mercato’ politique auquel on assiste de nos jours. Et, c’est aussi l’une des raisons expliquant pourquoi les partis d’idées ne parviennent pas à émerger, non ?
Vous avez entièrement raison. Je me penche sur trois phénomènes en politique.
- J’ai mentionné la suprastructure idéologique, la superstructure politique et l’infrastructure socio-économique. Il nous faut y ajouter la Technostructure. Pas comme un élément souhaité, mais comme existant déjà. C’est une théorie vieille de 85 ans, élaborée par l’économiste Galbraith. Elle a été appliquée par les entreprises mais aussi par l’Union européenne. De mon point de vue, c’est l’élément qui fragilise l’UE et qui va faire partir la Grande Bretagne, et possiblement l’Espagne, l’Italie et la Grèce, entre autres. C’est sans doute l’élément qui fait resurgir le fascisme en Europe.
- Le deuxième sujet, je l’ai abordé dans un opuscule intitulé « C’est demain 2033 », c’est l’Anthropocène et son corollaire l’anarcholibéralisme comme produit du néo-libéralisme. Il faut faire attention à ne pas confondre libéralisme philosophique et libéralisme économique. Il faut que certains revoient leur concept d’éco-socialisme. C’est un non-sens. Je l’aborde dans mon troisième opuscule « L’antithèse ».
- Le troisième sujet, sans doute le plus important, est la surproduction et la désocialisation du travail. Cela va avoir des effets terribles sur notre société si nous ne construisons pas une novelle société consciemment, donc culturellement, d’où l’importance d’avoir des proto-alternatives en tout.
* On se demande si les prochaines législatives verront la fin d’un cycle politique, et si tel serait effectivement le cas, le renouveau se fera-t-il à l’intérieur des partis traditionnels ou de nouvelles formations en gestation présentement ou dans un proche avenir. Votre opinion ?
Toute nouvelle formation doit prendre à sa charge ce qui va se passer jusqu’en 2033. Je l’aborde dans « C’est demain 2033 » en proposant 52 pistes de réflexion. De mon point de vue, aucun parti politique n’est porteur d’une telle réflexion. De toute façon, cela ne peut se faire que dans un Mouvement politique authentique.
Il faut comprendre ce qui ne va pas au niveau micro comme au niveau macro. Je vais, dans les semaines à venir, faire le procès d’Air Mauritius. J’ai demandé à Alain Laridon de le programmer. Je vais dénoncer ce qui ne va plus dans cette compagnie. Mes critiques porteront sur les syndicats de cette entreprise aussi.
Il faut porter le débat sur quelque chose de très sérieux qui est le dada de Roshi Bhadain. J’ai déjà demandé à Top FM de nous réunir sur un plateau pour un tel débat. Rassurez-vous, c’est un ami et s’il baisse le ton et parle quand vient son tour (ce qu’il ne maitrise pas assez), nous pourrions ouvrir un champ énorme de débat politique.
Bhadain est un intellectuel. Il maitrise les faits mais pas les rapports. Il maitrise l’analyse. Ces propositions sont donc le résultat de son analyse des faits uniquement. C’est l’essence même d’un technocrate, ce qui le diminue en tant qu’intellectuel. N’ayant aucune considération pour les rapports, il parle fort et intervient sans ressources dans le débat, coupe la parole à son interlocuteur et tourne le débat en dérision.
J’ai adressé une lettre au Premier ministre pour l’établissement d’un ‘Fact Finding Committee’ sur un sujet social d’envergure. Je tiens une conférence de presse sur le sujet le 4 septembre. Laissons-lui le temps de réfléchir. Une manifestation est prévue pour le 2 novembre.
Nous sommes au commencement d’un nouveau cycle de notre civilisation. Laissons les partis politiques dans un coin pour le moment avec leurs leaders.
* Quel avenir voyez-vous pour l’autre grand parti sur l’échiquier politique, le Parti Travailliste, dans ce nouvel environnement politique ?
Rassemblons trois conditions :
1) le départ de Ramgoolam et de ses suiveurs suivi par des élections démocratiques au sein du PTr. Cela n’empêche pas à Ramgoolam de se présenter comme candidat au poste de Président pour des raisons évidentes ;
2) la rédaction d’un bilan du Travaillisme par rapport au Ramgoolamisme ; et
3) le retour dans la caisse du PTr, de tout l’argent qui s’y trouvait quand Ramgoolam en a pris le contrôle et tout l’argent qu’il a reçu en tant que leader du parti. Je laisse ses pilules aux vieux agents du PTr.
Si vous croyez que c’est possible à réaliser, vous sauverez le PTr. Pour l’instant, c’est dangereux d’y penser. Ce serait faire des modifications génétiques pour retourner la poule à son état de tyrannosaure : une des créatures des plus féroces…
* Published in print edition on 30 August 2019
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