Investment Promotion & MEDIA
|Opinion/Tribune
I would like to travel down memory lane to write about two institutions that have made a mark in the economic progress of Mauritius. First, the Mauritius Export and Investment Authority (MEDIA), which gained a certain notoriety since its early days not only in Mauritius but also abroad as one of the best promotional organisations among the ACP countries – so much so that we were invited by the European Union to explain to other ACP countries how a very small, newly-born state was doing so well to make the country known to foreign buyers as well as investors.
Promoting Mauritius to Indian industrialists in those days was a very difficult task. There was certainly keen interest among Indian investors, but transferring capital out of India posed a formidable hurdle to the investors. Mauritius was then logging a double-digit unemployment rate. The idea floated – and implemented – was to have MEDIA put up buildings around the island to house light industrial projects of foreign investors and thus help absorb the expanding labour force and keep a check on unemployment.
MEDIA could not provide subsidized rents which would have helped the industrialists intending to come over to Mauritius. The situation today is different as the Board of Investment wields a greater amount of flexibility. However, the marketing team then in the service of MEDIA, though limited in number, was very dedicated and was guided by two very able leaders: Chand Bhadain and Satar Aboobakar.
We also had an effective, though small, board with Benoit Arouff as chairman, with three of the five board members coming from the private sector. Hard work was the norm; public as well as private sector employees were often taken to task for not chasing projects actively enough, as MEDIA meant business. No one can dispute the results achieved as a result of this kind of dedication.
The BOI has done quite well to bring quantitative investment flows, but what about the quality of the investment? It may be helpful to think this over again. What is required today is value added manufacturing and services so that our graduates can find gainful employment appropriate to their qualifications and skills.
With the opening of the COMESA and SADC markets, opportunities to attract industrialists from both Europe and Asia exist – just as we did it when Europe was offering duty free access to exports from Mauritius. It may be argued that cheap labour was available here at that time and it helped. We do have an educated workforce at our disposal today and we need to keep this aspect under consideration. Failure to act appropriately and fast on our part will amount to aggravating the situation: those who have graduated as well their parents have expectations that must not be ignored.
I remember my meeting with the owners of Danielleti following the setting up of an electronic factory in MEDIA’s building in Beau Vallon: they inquired from us about which special incentives we had proposed to Mr Thorsen when he had visited Mauritius to explore the possibility of putting a unit in Mauritius. When Danieletti started their factory here, their measuring units were first sent to Singapore before they were exported. Thereafter the Mauritius unit started to export directly, reflecting the catching-up done in the meantime.
There are still some other high-value manufacturing units operating in Mauritius with potential to absorb a more sophisticated labour force. The role of BOI should consist in looking for such kinds of enterprises; a special status with special incentives could be granted to them. The resources of the ocean should also retain the attention of BOI as the new Eldorado.
Ashok Mody
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Les Deux Capitaines
Dans une mer du sud, vers fin 2014, deux capitaines qui se connaissaient se trouvèrent face à face dans un certain bateau transportant des régimes de bananes pour le compte d’une république bananière. Les deux compères avaient en eux leur lot d’arrogance, d’égoïsme et de vantardise, ainsi qu’un faible pour les femmes et un amour invétéré pour le flafla – un peu comme certains politiciens de Paradise Island.
Mais voilà qu’une tempête se leva et les rafales devinrent si fortes en si peu de temps qu’il y eut comme un tsunami. Les deux Capitaines se chamaillaient pour diriger le bateau, avec forces jurons et autres invectives, et ce qui devait arriver arriva. Le bateau fit naufrage sur des récifs. Heureusement, après une nuit cauchemardesque, le temps finit par devenir plus clément et un soleil radieux, tout orange, apparut.
Peu de temps après, un bateau dirigé par un vieux loup de mer se pointa à l’horizon et vint à leur rescousse. Aussitôt que les deux bateaux furent suffisamment proches l’un de l’autre, un des deux Capitaines du bateau naufragé sauta rapidement dans les bras du vieux loup de mer, qu’il connaissait apparemment de longue date. Et il lui raconta alors combien l’autre Capitaine, connu comme Capitaine Nayewinn, était rempli d’arrogance, de vantardise, et d’autres vilaines choses encore.
Toutefois, le vieux resta bouche cousue. Seul un coq à crête rouge qui était dans un cageot suspendu au mât fit cocorico trois fois de suite, comme si, en langage de basse-cour, il voulait dire quelque chose. Peut-être un avertissement prémonitoire de la part d’un coq, en plein jour….
Quant au Capitaine Nayewinn, il avait pris la sage décision de rester avec son bateau. Il s’affairait à redresser les mâts et à récupérer sur les récifs tout ce qu’il pouvait afin de remettre le bateau à flot à la marée montante. Pendant ce temps, son ancien compagnon, appelé affectueusement Capitaine Polonoff, racontait des histoires à dormir debout aux matelots avec lesquels il venait de faire connaissance. Il eut même l’outrecuidance de menacer et de maltraiter ceux qui ne voulaient pas croire à ses histoires hors de l’ordinaire. Quant à son sobriquet, on le lui avait collé depuis belle lurette, lors de son stage à l’école navale, parce qu’il était si adepte et si habile à un jeu alors très populaire connu comme onoff-onoff.
Quand le bateau du vieux loup de mer fut à une certaine distance des rochers, Capitaine Polonoff héla Capitaine Nayewinn pour lui faire un pied de nez et aussi, comme à son habitude, pour proférer quelques expressions grossières de son répertoire bien fourni. Alors Capitaine Nayewinn lui lança avec dédain: « Toi, Polonoff, après tout ce que tu as dit et fait, mes amis Peaux Rouges de Chicoutimi t’auraient traité de ‘sale visage pâle à la langue fourchue’. »
A ce moment précis, Capitaine Polonoff, qui était à la poupe du bateau à califourchon sur le rebord, se tordit de rire et ricana tellement qu’il perdit l’équilibre, glissa et tomba à l’eau. Il fut englouti instantanément par les flots et toutes les tentatives pour le récupérer furent vaines. Les mauvaises langues prétendent que le vieux loup de mer avait, en fait, décidé de l’abandonner à son triste sort, à cet endroit manifestement infesté de requins.
Toutefois, ses amis les plus fidèles sont d’avis que Capitaine Polonoff, un vrai coriace, a été épargné par les requins parce que, apparemment, quand il est sous l’eau, il ressemble à un requin-marteau. Ils prétendent que, d’après une voyante de renom, leur Capitaine bien-aimé a trouvé refuge dans l’immense grotte d’une pieuvre géante qui s’est liée d’amitié tentaculaire avec lui et qu’il sera bientôt de retour au pays natal, après des fêtes de fin d’année sous-marines. D’autres préfèrent se fier à la version d’un astrologue de la Grande Péninsule qui avait affirmé que Capitaine Polonoff se trouve actuellement dans le ventre d’une grosse baleine qui l’aurait avalé par mégarde – un peu comme Jonas, jadis. Mais, quant à savoir si Polonoff arrivera à s’en extirper un jour, l’astrologue indien n’a pas voulu hasarder à se prononcer là-dessus…
RAFAL
(Royals & Friends Action Line)
* Published in print edition on 6 February 2015
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