Les jeunes: accrocs à la mort !
|Notre petit pays va bientôt connaître des tueurs en série; l’ironie, c’est que ce sont les jeunes qui font jaser et qui passent pour les pires meurtriers.
Combien vrai que dans le passé on a connu Nanard-Léonard Armoogum, Boucherville parmi les grands meurtriers de l’Histoire du pays ! Le roman sur Ratsitatane l’inclut aussi pour les révoltes, l’enlèvement d’une jeune fille et le crime atroce commis froidement sur la montagne du Champ de Lort. Ils étaient d’un certain âge et ont tué par vengeance.
Ailleurs aussi on connaît bien l’histoire de Locuste qui est spécialiste pour les poisons à action lente et qui tue l’empereur Claude à Rome ; on ne peut s’empêcher de mentionner le prince de la dynastie Han-Liu Pengli – qui a tué pour le plaisir une centaine de personnes dans son fief au nord-est de la Chine ; également Le gentleman John Christie qui, pendant plus de 10 ans à Notting Hill, étrangle, tue mère et enfant, collègue de travail et même sa femme en prenant soin d’enterrer les cadavres dans son jardin et l’Américain Gary Ridgway qui tue environ 90 prostituées dans les années 1980.
En France 2 complices -pâtissier/charcutier, et barbier – tranchaient la gorge des étudiants, utilisaient la viande en hachis. Les hommes-cannibales en Afrique, en Russie existent aussi. Si on les attrape, on les juge, tant mieux et qu’on les élimine, encore mieux pour la sécurité de tant d’enfants, de jeunes filles et femmes. Ce sont là des horreurs qui se répètent…
Après la triste histoire de Yeshna massacrée par un adolescent, on apprend maintenant le crime d’un jeune qui n’a pas hésité à tuer une femme deux fois son âge. Malheureusement la plupart de ces victimes sont des jeunes filles et femmes. Rappelons-nous de Nadine Dantier, Vanessa Lagesse, de la jeune femme Luchman brûlée vive. Certaines vieilles n’ont pas échappé aux mains criminelles ; Soopama âgée de Résidence Père Laval a été tuée pour de l’argent. Est-ce que ce sont seulement des crimes passionnels ?
Est-ce que les criminels sont tous des pervers ? Des débauchés notoires ? Des récidivistes ? Leurs procès vont certainement durer comme tant d’autres, leurs mois en années d’emprisonnement feront oublier leurs crimes alors que les familles des victimes s’en souviendront durant toute leur existence. On ne peut pas les punir autrement. Voilà le hic ! Et pourquoi pas la peine de mort ? Débat sans fin au nom des croyances, des droits à la vie.
Mais ces jeunes qui se donnent la mort eux-mêmes, qu’en pense-t-on ? Collégien de 16 ans qui s’immole, jeune fille de 20 ans qui se pend et tant d’autres qui ne se posent même pas de questions sur leurs parents et ceux qu’ils laissent derrière eux.
Parmi les commentaires les plus entendus sur ces cas de suicide : les fautifs sont les adultes qui font les caprices des enfants sans réfléchir aux conséquences ; on donne tout et tellement que le moindre manquement provoque le drame. Dans une certaine mesure oui ; car les parents se disent qu’il ne faut pas priver les enfants/jeunes et les laisser faire l’expérience de létanmargoz.
Puis la société de consommation qui pense que le matériel est suffisant pour combler le vide du quotidien de ces jeunes. Plein de bouffe, de fast-food, de gadgets électroniques, de séjours à l’hôtel, de voyages, etc. Et les valeurs, la morale, les bonnes pratiques ? Au second plan. On est dans le modernisme et on ne peut pas sans cesse entendre les prêches des vieux ou moins vieux qui font rire.
Ce sont sans doute des raisons qui expliquent que des jeunes accrocs à la mort sont de plus en plus poussés à se défouler en tuant comme des brutes ou tentés par le jeu du suicide. Tuer/se suicider de plus en plus simple, d’autant que les armes sont à portée de main et que la technologie aide à en comprendre les techniques de mieux faire les nœuds, de mobiliser les victimes. D’ailleurs plusieurs se plaisent à faire du chantage émotionnel avec leur famille : « si mo pas gagne ça, mo jette mo lé corps ! »
Le pays est entré dans une phase où le comportement des jeunes doit être soumis à un grand débat. Les sociologues ne doivent pas se contenter de leurs grandes théories et les balancer aux yeux du grand public qui n’y comprend rien. Ce sont les actions concrètes qui manquent, des sessions avec ces jeunes. Dans les écoles on comprend les enseignants qui n’en peuvent plus. Cours de morale sans l’appui des parents, sans le support des autorités, sans la garantie de pouvoir appliquer des sanctions ne sert à rien.
Pourquoi ne pas songer à la peine de mort pour une catégorie qui se croit au-dessus des lois ? Pourquoi ne pas s’inspirer des sociétés qui sévissent contre les criminels comme à l’ancienne : œil pour œil, dent pour dent ? Si changement on veut, il faudra aller dans ce sens.
* Published in print edition on 10 June 2016
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